A la veille de la de la célébration de la Journée mondiale de la santé placée sous le thème «La dépression, parlons-en», célébrée le 7 avril dernier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé à Skikda, selon l'APS, que l'Algérie vient d'opter pour une approche qui privilégie la prévention au traitement en santé mentale, conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette approche, a-t-il signalé, est basée sur la santé de proximité et la coordination avec les autres secteurs suivant le Plan national de promotion de la santé psychiatrique 2017-2020 qui sera prochainement mis en œuvre, préconisant la protection des droits des personnes atteintes de maladies psychiatriques. Plusieurs mesures ont été prises à cet effet par le ministère de la Santé, a-t-il dit, avec notamment la création d'une sous-direction de la santé mentale au sein de l'organigramme du ministère. «Les structures publiques de la santé psychiatrique comptent à travers le pays 5000 lits et emploient 1000 médecins psychiatres qui seront renforcés par le recrutement, prévu cette année, de 101 autres psychiatres, notamment dans les régions des Hauts-Plateaux et du Sud», a déclaré Abdelmalek Boudiaf. Le ministre a également indiqué que le secteur de la santé emploie également 1368 psychologues et compte 40 centres intermédiaires de soins en toxicomanie, en plus de 10 autres centres en cours de réalisation. Il a rappelé que le nouveau projet de la loi sur la santé consacre 44 articles à la protection et la promotion de la santé mentale. M. Boudiaf a aussi insisté «sur l'humanisation du secteur de la santé et sa numérisation pour atteindre le bond qualitatif voulu». Par ailleurs, la journée d'étude qui a regroupé des médecins de plusieurs wilayas du pays a abordé nombre de questions, dont la prise en charge de l'anxiété dans le travail et la promotion de la santé mentale dans le cadre du projet de la nouvelle loi sur la santé.