Les ménages occupant des logements sociaux appartenant à l'Etat peuvent désormais procéder immédiatement à l'achat du bien immobilier « à des conditions beaucoup plus avantageuses que par le passé ». L'opération, appliquée officiellement à partir d'aujourd'hui, concerne un parc de près de 700 000 logements appartenant à l'Etat et à l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI). Sont concernés tous ceux dont le bien a été mis en exploitation avant le 1er janvier 2004. « L'Etat est résolu à s'en dessaisir pour le plus grand bien des citoyens », a indiqué le ministre de l'Habitat, au cours d'une conférence de presse animée, hier, au siège de son département. Pour plus de précisions, une simulation des prix de cession a été faite par les proches collaborateurs du ministre en prenant pour exemple un F3 de 60 m2. La cession est évaluée sur la base d'un prix de référence de 14 000 DA le mètre carré, soit 4000 DA de moins que le prix précédemment en vigueur. Ainsi, les futurs acquéreurs ne sont pas « égaux en droit » en ce sens qu'un appartement vaudra de toute évidence plus cher à Hydra qu'à Illizi. Le prix de cession prend en considération la surface, la zone, la sous-zone et le taux de vétusté. Pour les wilayas du grand Sud (Adrar, Tamanrasset et Illizi), les prix varient de 146 000 DA à 593 000 DA. Ils sont « légèrement » plus chers si l'on loue (ndlr auprès de l'OPGI et l'Etat, cela s'entend) à Biskra ou à Ouargla. Dans ces deux wilayas du Sud, le bien sera cédé à un maximum de 748 440 DA, l'appartement le moins cher étant évalué à 114 072 DA. Au niveau des Hauts-Plateaux (Sétif, Djelfa, Tiaret...), le prix de cession calculé, toujours en prenant en considération une surface de 60 m2, coûtera à son acquéreur entre 40 millions et 72 millions de centimes. Les wilayas du Nord, autrement dit là où se trouve le gros du parc, les experts ont abouti à une fourchette allant de 53 millions à 240 millions de centimes. Alger, Annaba, Constantine et Oran sont logées à la même enseigne. Pour ne citer que la capitale, il est clairement défini qu'un appartement, encore bien de l'Etat et situé soit à Hydra, à Draria, à El Achour, occupe le haut du pavé, financièrement parlant. Il coûte de ce fait 240 000 millions de centimes si la surface est limitée à 60 m2. L'évaluation ira à la baisse lorsqu'il s'agit d'un bien situé à Baba Hassen, Bab Ezzouar ou Birtouta, et ainsi de suite jusqu'à être cédé à 53 millions de centimes. Les zones les moins chères sont Baraki ou Les Eucalyptus, pour ce qui est de la wilaya d'Alger. Il y a lieu de préciser que les prix de cession pourront baisser du moment que l'administration prend en ligne de compte les loyers déjà versés. La nouvelle mesure prévoit aussi une réduction de 10% en cas d'option d'achat au comptant, de 7% lorsque la période convenue est inférieure ou égale à 3 ans et à 5% si la période convenue est supérieure à 3 ans et inférieure ou égale à 5 ans. En cas d'option d'achat terme, le postulant bénéfice d'un délai de 20 ans au maximum. Il faut savoir que le candidat à l'achat est tenu à verser un apport initial de 5% du prix de cession. Cet apport comprend le montant de la caution versée.