Malgré les facilités que concèdent les textes pour l'application de la cession des biens immobiliers de l'OPGI, les commissions de probation, installées au niveau des daïra, ne sont pas, jusqu'ici, submergées par l'avalanche de dossiers que ces dispositions en faveur des citoyens occupant les logements sociaux, laissaient supposer. Sur 8 daïras, seules celles d'El Bayadh, Rogassa, Boussemghon et Labiodh Sidi Cheikh ont eu à plancher sur des piles insignifiantes de demandes qui n'excèdent pas 271 dossiers, alors que le parc immobilier concerné par l'opération se situe autours de 5 371 unités dont des fonds de commerce et des garages. Le paiement d'un loyer, souvent modique, et l'importance du parc mobilisé pour la circonstance ainsi que les réajustements introduits sur les règlements afin de faire bénéficier les citoyens concernés d'avantages pécuniaires, n'ont pas suscité l'allant attendu qui aurait permis de frapper cette entreprise du sceau de la réussite. Pour l'heure, seule l'inadéquation des ressources que les ménages peuvent mettre à contribution justifie ce manque d'engouement puisque le prix de 18 000 DA le m2 est jugé excessif. Les réévaluations introduites depuis le séisme de Boumerdes, qui a fait grimpé le prix du m2, a fait partir en fumée leurs dernières attentes.