En signe de solidarité avec les détenus de Ghardaïa, Me Salah Dabouz déclare qu'il entamera une marche demain d'Alger vers Laghouat, soit 400 km à parcourir à pied. «Mon action a pour objectif de dénoncer le traitement inhumain infligé aux détenus de Ghardaïa, plus particulièrement à ceux faisant partie du dossier dit ‘'Fekhar'' qui sont au nombre de 36 personnes sur un total de 160 Mozabites détenus», explique Me Dabouz, joint par téléphone. Avocat au barreau d'Alger, Salah Dabouz, 54 ans, est aussi président de l'une des ailes de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh). Il explique, dans une conversation téléphonique, que l'état de santé dans lequel se trouve actuellement Kamel Eddine Fekhar, qui est à son 102e jour de sa grève de la faim, est «inquiétante». Se trouvant dans un état «critique proche de la mort» dans la partie carcérale de l'hôpital Ahmed Benadjila à Laghouat, Kamel Eddine Fekhar maintient, malgré son état de santé très «dégradé», son action de la grève de la faim. Une situation qui angoisse son avocat, ses proches et les défenseurs des droits de l'homme qui craignent que le pire n'arrive. «Kamel Eddine Fekhar et ses camarades sont détenus illégalement et sans aucune preuve. On ne lui a même pas donné la possibilité de choisir son lieu d'hospitalisation, alors qu'il a une hépatite C, une maladie très grave», dénonce l'avocat de Fekhar.