Après au moins une dizaine de renvois, le procès lié aux vrais faux bons de caisse émis par El Khalifa Bank a eu lieu hier au tribunal de Chéraga, en l'absence du prévenu, Abdelaziz Lamali, condamné dans le cadre du scandale de l'importation, en 2002, de 40 containers de whisky frelaté. En dépit de cette absence, le président du tribunal a rejeté toute idée du renvoi du procès, rappelant que lors de la dernière audience, il avait expliqué à la défense de Lamali (qui a demandé le renvoi pour assister à l'enterrement de la mère d'un avocat) qu'il s'agissait du dernier report et que le procès se tiendra le 19 novembre 2006. Le jugement, a-t-il déclaré, sera donc réputé contradictoire. Pour rappel, cette affaire concerne une plainte déposée, en septembre 2002, par Karim Medrar, Abdelaziz Lamali, son ancien associé, et Mir Omar, ancien responsable de l'agence El Khalifa (en prison depuis 2002 pour l'affaire Khalifa), pour escroquerie, faux et usage de faux et abus de confiance. En fait, Lamali aurait remboursé une traite de 170 millions de dinars avec des bons de caisse anonymes et des chèques de banque fictifs émis par la banque El Khalifa. Lors du procès, qui s'est ouvert hier, Mir Omar s'est défendu en affirmant qu'il ne pouvait pas savoir que les bons de caisse étaient faux ou que les chèques devaient comporter les signatures de Lamali et de Medrar, son associé. Le ministère public a requis, contre Lamali et Mir Omar, une peine de 4 années de prison ferme, assortie d'une amende de 5000 DA. Le tribunal a, quant à lui, confirmé la même peine, mais uniquement pour Lamali, assortie d'un mandat de dépôt et d'un mandat d'arrêt, ainsi qu'une amende de 340 millions de dinars au titre des dommages et intérêts versés à la victime. Concernant Mir Omar, le tribunal a retenu la relaxe.