Le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed a renvoyé, hier, l'affaire du whisky frelaté au 26 janvier 2005 afin de permettre la convocation « pour une dernière fois » des témoins à charge. Le principal concerné par ce procès, à savoir Abdelaziz Lamali, le véritable importateur, sous contrôle judiciaire, avait répondu présent à l'audience, de même que son frère et son oncle. Lamali avait, dans une précision adressée au journal, indiqué que le nommé Karim Medrar, l'une de ses victimes, a retiré sa plainte le 22 octobre 2003, en exhibant un document signé devant le juge d'instruction de la troisième chambre près le tribunal de Chéraga. Or le concerné a démenti catégoriquement cette information en affirmant que le document en question « était un faux ». Pour preuve, a-t-il expliqué, « Abdelaziz Lamali était absent à la première audience programmée début octobre dernier et renvoyée au 19 décembre en cours relative à ma plainte déposée à son encontre pour faux, usage de faux et abus de confiance. En ce qui concerne l'affaire n°125, relative à l'abus de confiance, faux et usage de faux et qui implique aussi le directeur de l'agence El Khalifa de Chéraga, elle est toujours en instruction auprès du tribunal de Chéraga. » Dans cette affaire, a ajouté Karim Medrar, son associé Abdelaziz Lamali a bénéficié de 40 millions de dinars de la part de la banque en utilisant « des faux » et « transféré » d'importantes sommes en devises « avec la complicité » des responsables d'El Khalifa Bank, alors qu'il ne se trouvait pas en Algérie. C'est dire que le scandale de l'importation du whisky frelaté (au nom d'un citoyen résidant à Médéa) connaît plusieurs ramifications ayant des liens directs avec l'affaire Khalifa à travers les vrais faux bons de caisse mis en circulation sur le marché financier par cette banque privée.