Le torchon brûle entre les travailleurs contractuels de Sotraz et Sonatrach qui protestent depuis deux jours pour exiger leur titularisation. Recrutés depuis plusieurs années, les contractuels ont franchement viré à la déprime après avoir tenté de négocier de nouvelles conditions de travail. Ce mardi, ils ont menacé de passer à une étape supérieure de la contestation en déposant carrément les clés de leurs véhicules pour entrer dans une grève illimitée. Cette action survient au moment où les travailleurs contractuels de Somiz, une autre filiale de Sonatrach, observent une grève illimitée depuis mercredi dernier. Faute de transport, des milliers de travailleurs de la zone industrielle d'Arzew seraient alors empêchés de rejoindre leur poste de travail. Mardi, la section syndicale de Somiz a lancé un ultimatum à la direction pour la satisfaction de ses revendications. Un arrêt des activités de Somiz plongera inéluctablement Sonatrach dans une crise sans précédent. “Les complexes seront vraisemblablement à l'arrêt étant donné que Sotraz assure le transport du personnel 24h/24 à partir de plusieurs zones de l'ouest”, avertit un représentant syndical. En dépit d'une plate-forme revendicative déposée au niveau de la direction de Somiz, dont des copies ont été pareillement transmises aux responsables centraux du groupe Sonatrach et des instances UGTA locales et nationales, c'est le black-out total. Le personnel de Somiz qui compte quelque 1200 travailleurs (permanents et contractuels) revendiquent essentiellement la revalorisation des salaires à hauteur de 25%, l'alignement de la grille de salaires avec les autres filiales du groupe, la révision de la prime de panier, du taux de la PRI-PRC et de l'application immédiate de la circulaire de l'allocation de fin de carrière. Les protestataires insistent sur l'aboutissement des 17 points du document revendicatif dans lequel ils rappellent que “Sotraz est une filiale à 100% Sonatrach”. Les contestataires exigent également la titularisation des agents contractuels suivant l'organigramme de l'entreprise, le paiement des soldes (de tout compte) sous quinzaine suivant la fin du contrat, la rétribution des heures supplémentaires, deux jours de repos hebdomadaire au lieu d'une journée et demie pour les chauffeurs, ainsi que la révision du règlement intérieur. Dans le même temps, les protestataires revendiquent la réduction de la durée de l'intérim au profit des cadres moyens, remplissant les conditions d'accès aux postes supérieurs, la révision de la nomenclature des postes de travail, la prise en charge de la situation socioprofessionnelle des agents de sécurité et l'octroi de la prime de panier. Ils exigent aussi leur principale demande, à savoir la réintégration de Somiz dans le giron de Sonatrach. K. R-I