Les grévistes demandent, entre autres revendications, «un statut de permanent, une augmentation de salaire et une réintégration dans le giron du groupe Sonatrach à l'instar des autres filiales». Trois cents travailleurs contractuels, de l'entreprise de maintenance industrielle de la zone industrielle d'Arzew (SOMIZ), observent un piquet de grève, depuis plusieurs jours au niveau des complexes pétrochimiques de GL1/Z et de GL2/Z, sis au niveau du pôle pétrochimique d'Arzew. En effet, de source syndicale, les trois cents grévistes, en placement au niveau des deux complexes suscités, exigent que «le PDG de cette filiale du groupe Sonatrach se déplace en personne sur leur lieu de travail pour discuter avec lui et lui transmettre leur plateforme de revendications». Les travailleurs en grève demandent, entre autres revendications, «un statut de permanent, une augmentation de salaire et une réintégration dans le giron du groupe Sonatrach à l'instar des autres filiales». Un des grévistes nous confiera: «notre corps est constitué essentiellement d'ouvriers, de techniciens supérieurs et d'ingénieurs, tous contractuels! Certains d'entre-nous cumulent une ancienneté de près de vingt ans, d'autres sont sortis en retraite après avoir passé toute leur carrière professionnelle au sein de la société en tant que contractuels». Par ailleurs, une source interne à l'entreprise nous confiera, quant à elle, que «cet arrêt de travail est franchement inopportun, car il se produit au moment de l'arrêt technique des deux complexes qui sont contraints, pour des impératifs de production, d'effectuer des opérations de maintenance dans les délais. C'est un marché de plusieurs milliards que nous risquons de perdre si le mouvement se poursuit». Et d'ajouter: «les revendications des grévistes ne relèvent aucunement de notre entreprise, nous ne pouvons rien imposer au groupe Sonatrach». Cette filiale de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, SOMIZ, est spécialisée dans le domaine de l'ingénierie, de la maintenance et la rénovation des installations industrielles, depuis sa création en 1991 à Arzew, pôle industriel important de l'Ouest algérien. Pour des considérations, sans doute, de réduction des coûts, elle recrute le personnel, en majorité, avec des statuts de contractuels, pour le compte des autres entreprises, entre autres celles du pôle d'Arzew.