L'étude complémentaire et le dossier d'exécution des travaux de réalisation du futur centre d'enfouissement technique des déchets urbains (décharge publique) ont été confiés à un bureau d'étude tunisien dénommé Studi-International, apprend-on auprès de la direction de l'Environnement qui compte lancer l'avis d'appel d'offres international pour le choix de l'entreprise réalisatrice de ce grand ouvrage environnemental, dans le courant du mois prochain. La date du lancement de cet avis est tributaire de la décision de la commission nationale des marchés pour retenir le bureau d'études ayant décroché ce marché après qu'il ait soumissionné aux côtés d'un autre bureau d'études Français. Ainsi, les travaux de réalisation de ce CET seront lancés au courant du mois de mars prochain, estime-t-on à la même direction qui est, rappelons-le, le maître de l'ouvrage. Ce dernier qui sera implanté sur 85 hectares, au lieu dit « la platrière », dans la commune de Hassi Bounif, sera accompagné de deux déchetteries et de deux centres de transfert qui seront implantés à l'Est et à l'Ouest de la ville d'Oran. Les déchetteries seront quant à elles dotées de bacs de tri des ordures ménagères pour les mettre à la disposition des entreprises spécialisées dans le domaine de la récupération. Les déchets encombrants tels les réfrigérateurs, climatiseurs, téléviseurs ou les vieux meubles seront déposés par les bennes tasseuses, chargées du ramassage, dans des bacs aménagés pour ce type de déchets. La gestion du futur centre d'enfouissement dont la durée de vie ne dépasse pas les vingt ans, sera confiée à l'entreprise « Oran propreté » qui se prépare dés maintenant à prendre en main cet ouvrage pour lequel une main d'œuvre hautement qualifiée dans le traitement des ordures ménagères est plus que nécessaire, annonce-t-on de même source. Parc vert Le future CET, qui est appelé à seconder la décharge publique d'El Kerma dont la fermeture sera annoncée dés la réception de cet ouvrage, coûtera pour le trésor public plus de deux milliards de dinars dont une partie sera transférée en devise pour le compte de l'entreprise réalisatrice. L'actuelle décharge publique sera, selon la même source, transformée en un parc vert doté d'infrastructures de loisirs et de divertissement pour adultes et enfants, indique-t-on. Le futur centre d'enfouissement technique des déchets urbains connaîtra le même sort après vingt années d'existence. Le « jus » des déchets, appelé scientifiquement LEIXIVIAT, pour lequel l'entreprise lui a réservé des buses de drainage vers des bassins de lagunage, ne sera pas jeté dans la nature. Un laboratoire de transformation lui est prévu pour une éventuelle exploitation pour le secteur de l'agriculture alors que les gaz émanant des déchets seront conduits vers le ciel. Dans d'autres pays, ces gaz sont récupérés et utilisés à des fins scientifiques multiples, selon un ingénieur très proche de ce grand projet pour qui plusieurs entreprises étrangères se frottent les mains afin de le décrocher. L'heureuse élue sera connue vers le mois de février prochain, estime notre source. Il faut savoir enfin que ce centre dont les délais de réalisation ne sont pas encore connus concerne le groupement d'Oran qui regroupe les communes d'Oran, Es Sènia, El Kerma, Sidi Chahmi et Bir El Djir. Un autre projet similaire est prévu dans la daïra de Ain El Turck et dont les études préliminaires sont terminées alors qu'une décharge publique de moindre importance est sur le point d'être réceptionnée à Mers El Kébir. Les ordures ménagères des communes de la corniche oranaise y seront déposés en attendant le futur CET d'El Ançor.