Une journée de protestation a été observée hier au lycée El Yadjouri, situé à l'USTO-HLM, par les enseignants, les élèves, leurs parents et les agents administratifs pour protester contre les agressions dont sont victimes non seulement les enfants, vulnérables, mais aussi les adultes employés dans cet établissement. Selon un représentant du collectif des enseignants, plus de 30 élèves ont été rackettés sous la menace d'armes blanches à proximité de l'établissement. Il précisera toutefois que les agressions ou tentatives d'agression concernent également les adultes, une dizaine dont des femmes. On compte en moyenne une agression par jour et le phénomène a commencé durant le mois de ramadan. « Hier encore, un élève a été agressé », poursuit notre interlocuteur qui soupçonne l'existence d'une bande de délinquants qui profite de la grande affluence sur les arrêts de bus implantés pas loin de là, pour passer inaperçus après avoir commis leur forfait. « Un élève a été agressé pour la simple raison qu'il était bien habillé (costume) », confie-t-on à ce sujet. Mais, la goutte qui a fait déborder le vase a été sans conteste la tentative des agresseurs de défoncer la porte d'entrée de l'établissement alors qu'ils poursuivaient un employé. Une réunion s'est tenue dans la matinée d'hier avec le secrétaire général de l'académie, représentant de la tutelle pour tenter de trouver une solution. Selon le même représentant, un élève a dû être suivi par un psychologue pour avoir été traumatisé suite à une menace au couteau. « Des élèves et des enseignants ont exprimé clairement qu'ils sont munis désormais de couteaux pour pouvoir se défendre en cas d'agression. » Mieux encore, des parents d'élèves ont menacé, selon lui, de recourir à la mise sur pied de groupes d'autodéfense pour prévenir eux-mêmes des risques qui pèsent sur leurs enfants.