La fédération de wilaya du secteur de l'enseignement supérieur de Béjaïa, affiliée au Syndicat national autonome des personnels des administrations publiques (Snapap) a décidé d'observer demain une journée de protestation devant le siège de la wilaya. A travers cette action de rue, les syndicalistes veulent exiger des pouvoirs publics «la satisfaction de la plate-forme de revendications socioprofessionnelles et l'ouverture d'un dialogue afin de trouver des solutions concrètes aux problèmes posés». Ainsi, les travailleurs se plaignent «des pressions et les intimidations que leurs collègues subissent au niveau des directions des œuvres universitaires d'El Kseur et de Béjaïa et qui se caractérisent par des retenues répétées sur les salaires depuis janvier 2017, des affectations abusives et l'interdiction aux membres de la fédération de se réunir sur le lieu de leur travail». A ce propos, les membres de la fédération et les travailleurs adhérant au Snapap dénoncent «ces actes et demandent à la tutelle d'intervenir afin de revenir au dialogue déjà entamé avec les responsables de l'université et des deux directions des œuvres universitaires. Et ce, dans le but de trouver une issue à cette situation de crise». De son côté, les superviseurs et les adjoints de l'éducation, affiliés au Syndicat national des travailleurs (SNTE), organisent une marche ponctuée d'un rassemblement devant le siège de la direction de l'éducation. Les travailleurs, qui se sont réunis le 8 avril passé dans la commune d'Amizour, ont élaboré une plate-forme contenant dix revendications liées à des problèmes financiers et pédagogiques. Le SNTE demande la révision d'un certain nombre de nominations de superviseurs issus de la promotion de 2016, qui auraient bénéficié de la complaisance de l'administration dans le choix des affectations sans passer par les commissions paritaires. Les syndicalistes exigent également de la DE d'accélérer les «opérations de promotion des travailleurs qui accusent un retard de 5 mois et la régularisation des situations financières des adjoints de l'éducation et des superviseurs en matière d'échelons, ainsi que la promotion des adjoints détenant des diplômes universitaires et l'indemnisation des syndicalistes qui ont été touchés par des ponctions sur salaire à tort». Le troisième syndicat à entrer en grève dans cette même journée est le Cnapeste-Béjaïa. Ce dernier a décidé d'une grève de deux jours (les 24 et 25 avril) avec la programmation d'une marche et un rassemblement au deuxième jour de grève à Béjaïa. Parmi les doléances soulevées par le bureau local du Cnapeste, le règlement de toutes les situations administratives et financières qui sont en instance. Autant de problèmes et de travail qui s'accumulent et qui ont fait que «certains services de la direction de l'éducation font dans la fuite en avant et s'adonnent à un travail hâtif et bâclé, illustré notamment par un nombre important de cas d'erreurs et d'omissions qui pénalisent aujourd'hui plusieurs enseignants», précise le syndicat.