Les écoles ont toutes les chances d'éviter une fin d'année perturbée. Le secteur de l'éducation a évité une paralysie totale cette semaine. Des grèves étaient annoncées par le Cnapest, l'Unpef, le Snapap, le Satef, le Snte et le Sete-Ugta. Hier, le Cnapest, l'Unpef et le Snte ont suspendu leur mot d'ordre après des rencontres avec le ministre de l'Education nationale. Le secteur était parti pour connaître une fin d'année scolaire perturbée à tous les niveaux si les actions arrêtées par les différents syndicats étaient concrétisées. A Béjaïa, cela n'a pas empêché les corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation d'appeler à une journée de grève suivie d'un rassemblement devant le siège de la direction de l'éducation, tenu hier à partir de 10h30. En effet, nouvellement créée sous l'égide du Syndicat d'entreprise de l'éducation, la section de wilaya des corps communs et travailleurs professionnels affiliés à l'Ugta a mis à exécution une batterie d'actions après un cycle de conférences organisées à travers les cinq daïras. Ils étaient nombreux, hier, à venir soutenir leur plate-forme de revendications scindée en deux volets: des revendications nationales qui exigent l'intégration des corps communs, ouvriers professionnels et agents de sécurité dans le statut de l'éducation, la généralisation des augmentations de salaires à hauteur des 40% à compter du 1er janvier 2008, la généralisation de la prime de rendement à 40%, le relèvement du point indiciaire à 100 DA, l'abrogation de l'article 87 Bis de la loi 90-11 d'une part et des revendications au niveau local d'autre part, qui se résument au versement des rappels de 16 mois restants en une seule tranche ainsi que le paiement des IEP des APS, le rappel sur la prime de rendement dû au retard d'alignement d'échelon depuis 2003, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les différents examens scolaires, l'ouverture de postes budgétaires pour les promotions internes et enfin l'organisation du mouvement du personnel pour les corps communs. «Nous luttons à l'intérieur de l'Ugta sans toutefois reconnaître cette centrale bureaucratique et figée dans ses positions, car notre but est de libérer cette Centrale pour la rendre aux travailleurs», nous déclare Omar Ounahi, le secrétaire général de la section des corps communs. L'ébullition était grande surtout en prévision de la rentrée en lice des deux syndicats autonomes, le Cnapest et l'Unpef à partir d'aujourd'hui, avant que ces décisions ne soient annulées. Ils devaient répondre au mot d'ordre de leurs conseils nationaux respectifs pour des grèves. Les autres syndicats, même peu représentatifs à Béjaïa, tel le Snapap, le Snapest et autre Snte, devaient suivre la même voie et c'était le secteur de l'éducation qui aurait été sérieusement perturbé cette semaine. L'arrivée du Sete-Ugta qui appelle à deux jours de grève, les 27 et 28 avril en cours, n'a pas arrangé les choses. Ce dernier, qui dénonce la confiscation et le verrouillage du combat syndical dans les rangs de l'Ugta par la Centrale de Sidi Saïd, appelle les travailleurs à se mobiliser pour libérer l'organisation de la bureaucratie syndicale, d'une part et à répondre favorablement d'autre part, à une batterie d'actions dont une autre grève, le 4 mai prochain suivie d'un rassemblement le même jour devant le siège de la Centrale Ugta pour exiger la concrétisation de la plate-forme de revendications et demander la tenue d'un congrès extraordinaire de la Fnte.