Où en est le français en Algérie ? Quel français parle-t-on en Algérie ? Comment parle-t-on français en Algérie ? Comment l'enseigne-t-on ? Comment exploiter les réseaux sociaux et les TIC en classe ? C'est pour dresser un constat sur cette situation linguistique, réfléchir à toutes ces problématiques et tenter d'y répondre que le centre universitaire Salhi Ahmed de Naâma organise les journées «Jeunes chercheurs», en partenariat avec les universités Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem et Aboubekr Belkaïd de Tlemcen, les 25 et 26 avril courant. Cette manifestation scientifique s'inscrit dans le cadre des activités du réseau LaFEF (Langue Française et Expressions Francophones), qui est un organisme mixte algéro-français de recherche-formation qui conduit ses actions et programmes en français dans les champs disciplinaires des sciences du langage, des littératures d'expression française et de la didactique des langues en contexte francophone. Dans ce sens, le programme de cette manifestation s'articule autour de trois axes qui tentent de développer une réflexion multidisciplinaire autour de la situation du français (langue) en Algérie. Pour tenter d'y répondre, un panel de professeurs, de docteurs et surtout de jeunes doctorants-chercheurs des trois universités vont présenter leurs travaux et autres réflexions portant notamment sur l'analyse des fonctions, des représentations et des évolutions de la langue française dans une dimension socio-linguistique, c'est-à-dire en procédant à la description et l'analyse des pratiques langagières émergentes dans des situations formelles et/ou informelles. Le deuxième axe de ces communications portera sur l'aspect didactique et socio-didactique, approche qui prend en compte les spécificités des supports et les méthodes dans les classes de FLE (français langue étrangère) à travers des observations et des enquêtes de terrain. Les réflexions et autres commentaires qui découleront de cet axe principalement sont intéressants, dans la mesure où ils peuvent constituer des références à intégrer dans le système éducatif algérien. Le troisième axe porte sur l'aspect littéraire. Cette approche permettra de s'interroger sur la littérature algérienne francophone de ces dernières décennies et les pratiques de lecture qu'elle induit. Le centre universitaire de Naâma proposera pour l'occasion pas moins de 16 interventions scientifiques étalées sur deux journées avant de clôturer par une visite guidée pour les invités dans la ville de Aïn Sefra.