Les travaux de consolidation de la porte de Bab El Fouka vont reprendre bientôt, a décidé le wali, Mohamed Hatab, lors de sa visite au niveau du site, dans l'après-midi de dimanche dernier. Il a instruit le chef de daïra afin de prendre en charge l'opération de réhabilitation qui a été touchée par le gel de la part du ministère de la culture. Après avoir constaté de visu la dégradation des lieux et vu l'urgence, le wali a instruit le directeur de la culture d'entamer les travaux immédiatement. Cette porte ancestrale est soumise aux effets des affaissements de terrain qui affectent tout le site, en plus du mouvement des véhicules qui chaque jour apporte son lot de déstabilisation. Classée patrimoine national le 17 novembre 1903, et construite entre 1067 et 1071, Bab El Bounoud, appelée aujourd'hui Bab El Fouka, est flanquée de deux tourelles toujours visibles d'où les sentinelles pouvaient surveiller les alentours. Elle a été probablement surmontée d'un prétoire royal d'où le sultan pouvait admirer l'arrivée des caravanes et accueillir ses hôtes de choix. Cette porte a deux ouvertures, dont la plus authentique est celle qui se situe à gauche quand on vient de l'extérieur de la ville. Construits aussi sous le règne du sultan En Nacer, les remparts se présentaient comme un immense mur d'enceinte, flanqué de tours de garde et contenait six portes d'accès. L'enceinte formait un vaste triangle dont la base longeait la mer et le sommet situé à quelque 663 mètres d'altitude, dominant ainsi le golf de la ville de Béjaïa (ex-Bougie). Aujourd'hui, il ne reste que quelques traces de ces murailles dont les plus visibles sont celles qui apparaissent sous les structures de l'ex marché Philippe et celles situées sur le territoire du parc national de Gouraya. Ces remparts sont des témoins incontestables du passé glorieux de la capitale des Hammadides.