Il s'agit, en effet, du deuxième cluster industriel créé à Oran, après celui de l'automobile, et le troisième au niveau national avec le cluster des industries mécaniques de Constantine. Selon Larbi Kacimi, doyen de la faculté de chimie à l'USTO, «ce projet d'envergure va permettre l'émergence d'une réelle industrie renouvelée grâce à la contribution des chercheurs universitaires, qui fourniront le savoir et l'innovation nécessaires au développement de cette industrie au profit des entreprises qui choisissent de s'organiser». M. Kacimi a expliqué que «ce cluster va permettre à l'université de placer ses étudiants, en commençant par les stages pratiques mais aussi le recrutement». Pour M. Laïdouni, responsable au niveau du ministère de l'Industrie et qui a piloté tout le projet de création des clusters en Algérie, «il ne faut plus parler de ponts ou passerelles entre université et secteur économique, mais il s'agit de se retrouver dans un même et unique projet pour fédérer les efforts et définir les finalités». M. Laïdouni fait savoir que les membres de ce cluster, chercheurs et industriels, sont désormais appelés à définir une stratégie commune en tirant profit des moyens matériels, intellectuels et administratifs dont ils disposent, en mettant l'accent sur l'échange d'informations et la solidarité. «Le cluster est une association professionnelle et cela permet de créer des liens entre les personnes, ce qui est vital pour le développement du secteur», a-t-il souligné. En tout état de cause, les orientations du ministre de l'Industrie viennent d'être concrétisées à travers la création des clusters et El Bahia continue de confirmer sa vocation économique en accueillant ces projets pilotes qui seront certainement généralisés à tout le territoire national. «La mise en place de structures d'appui pour la relance de l'industrie nationale est une action stratégique qui permettra une réelle émergence d'une économie autonome. On ne peut plus continuer à importer des produits dérivés du pétrole et du gaz alors que nous avons les ressources nécessaires, à savoir la technologie à travers les laboratoires universitaires ainsi que la matière première», a encore ajouté M. Laïdouni, qui préconise de se tourner vers Arzew, qui demeure un pôle permettant d'impulser une dynamique nouvelle à l'économie régionale et nationale. Les workshops qui ont conduit à la création desdits clusters ont été organisés dans le cadre d'études de faisabilité lancées pour la structuration des projets. Ces études ont été financées par l'Agence française de développement (AFD) et pilotées par le ministère de l'Industrie et des Mines. La wilaya d'Oran a été désignée pour l'implantation de ces conglomérats industriels. Des spécialistes, chefs d'entreprise et enseignants chercheurs ont pris part aux différents ateliers animés par Alain Tubiabna, président de la société S.A.S Gnomon et expert international en management de clusters.