Jusqu'ici, le nombre des consultations, qui ne cesse de croître, avoisine les 230. Hier, alors que nous effectuions une visite dans cette structure, nous avons remarqué que les bancs alignés dans les couloirs face à ce service étaient tous occupés. Des jeunes, des moins jeunes attendaient leur tour. Le médecin n'était pas encore arrivé, mais les deux assistants faisaient professionnellement face à la marée humaine en quête d'une prise en charge efficiente. Certains malades arrivaient avec une lettre d'orientation et d'autres déjà traités par un spécialiste. La maison des diabétiques serait-elle donc en concurrence avec le médecin spécialiste ? Non, a répondu, catégoriquement, un des assistants qui, comme le directeur de la santé et de la population rencontré jeudi dernier au siège de la wilaya, évoque la complémentarité du secteur public et du secteur privé en matière de soins. Cette structure sanitaire comporte également une salle d'éducation où les malades peuvent se réunir et écouter les conseils dispensés à leur intention par le médecin traitant sur les règles d'hygiène et certains soins spéciaux rendus indispensables par leur état (soins du pied, par exemple, repos après une station prolongée pour éviter les lésions du pied…). En diabétologie, tout étant lié, le DSP pense rattacher d'autres services spéciaux comme la néphrologie, l'ophtalmologie, la cardiologie, le rein ou l'œil étant les organes les plus exposés à la détérioration provoquée sur le corps par le diabète. Déjà, la santé mentale, et la préoccupation qu'elle entraîne, a bénéficié d'un centre mitoyen de la maison des diabétiques, et ceux qui viennent pour des consultations dans cette structure peuvent également voir le psychiatre. En plus du fait d'assurer une meilleure prise en charge des malades dans un souci de complémentarité avec le médecin privé, le responsable du secteur ambitionne d'établir un fichier recueillant toutes les données autour du diabète et des diabétiques. A propos de la santé mentale qui, selon le responsable de la DSP, prend de plus en plus d'ampleur, celui-ci dira que le but est de parvenir à assurer la désintoxication, même si cela ne semble pas facile a priori à réaliser, les consommateurs de drogues dures par exemple nécessitant une prise en charge psychologique et un traitement prolongés. D'où la nécessité du centre de santé mentale récemment ouvert de travailler en étroite collaboration avec le centre régional de Tizi Ouzou. Aménager un peu à part pour assurer l'anonymat qui reste un credo inviolable au sein de cette structure, 247 consultations ont été enregistrées au centre de dépistage sans aucun cas suspect noté, selon le DSP. ici, le dépistage s'oriente vers les maladies, telles que le sida, l'hépatite B et C, les gonococcies et autres infections sexuellement transmissibles, telles que la syphilis, etc. Tout le monde est concerné par le dépistage, selon le docteur Ould Abderrahmane affectée à ce service et qui précise qu'« une personne peut éventuellement être un vecteur passif ou actif », qui définit aussi la population passerelle comme étant celle qui contracte le virus sans développer la maladie (porteur sain) et qui le transmet à d'autres qui la développent.