A l'occasion de la Journée mondiale du diabète, l'association des diabétiques de la wilaya de Boumerdès a organisé une manifestation de sensibilisation et d'information sur cette maladie à la maison de la culture Rachid Mimouni. Le président de ladite association, M. Mokri, a rappelé à cette occasion les efforts fournis par son organisation pour améliorer le quotidien et les conditions de prise en charge des diabétiques. Il a souligné que son association intervient à chaque fois que le besoin se fait sentir afin de prêter main forte aux malades. Hier, il a indiqué que son organisation dispose actuellement d'une quantité de seringues à insuline et de Spasfon qu'elle met gracieusement à la disposition des malades. M. Mokri a saisi cette opportunité pour parler des problèmes que rencontrent les diabétiques et la population de la wilaya en général dans la recherche de la prise en charge par les structures sanitaires et les organismes d'assurance. S'il s'est félicité du début des travaux de reconstruction de l'hôpital de Thenia et de l'imminence du lancement du projet de Corso, Mokri a cependant relevé beaucoup d'insuffisances à différents niveaux. Il citera d'abord le « non-remboursement par la CNAS de la seringue à insuline », puis touchera aux « droits bafoués des malades dont les parents étaient adhérents de la Casnos et qui, du fait de cessation d'activité de leurs parents, se retrouvent dans une situation problématique ». Il a aussi parlé de l'insuffisance de l'allocation de 1000 DA, accordée aux malades démunis, et de la cherté des soins dans les établissement privés, dont les frais engagés ne sont pas pris en compte par la CNAS. D'une manière générale, le président de l'Association des diabétiques de Boumerdès a appelé à une amélioration, en urgence, de la couverture sanitaire et de la prise en charge du malade au niveau du département. Il a même plaidé pour l'ouverture de la polyclinique de Boumerdès H 24. « Le citoyen est abandonné du fait de la fermeture de cette importante et imposante structure en fin de journée. » A l'unité des urgences médico-chirurgicales, on rétorque aux citoyens malades qui vont en consultation que celle-ci est réservée aux urgences. « Alors, où devra se rendre celui qui ne représente pas un cas d'urgence après la fermeture de la polyclinique en fin de journée ? », s'est-il interrogé. Il a aussi revendiqué le renforcement en moyens humains et matériels de la maison des diabétiques de Boudouaou qui « souffre de nombreuses insuffisances » avant de s'indigner du fait que la seringue à insuline pour enfant ne soit « pas commercialisée ». Pour rappel l'Association des diabétiques de Boumerdès regroupe quelque 5000 adhérents, selon son premier responsable.