Le premier spectacle de chant lyrique, intitulé Les Noces de Figaro, sera donné les 15 et 16 mai, à partir de 19h, à l'Opéra Boualem Bessaïeh Avec l'œuvre majeure de Wolfgang Amadeus, Les Noces de Figaro, l'Opéra Boualem Bessaïeh, à Alger, fait son baptême du feu. Une structure qui compte bien introduire, à coup sûr, une série d'autres productions similaires. Ainsi, les potentiels intéressés pourront découvrir, durant 2 heures 30, Les Noces de Figaro en 4 actes. Une conférence de presse a été animée, mercredi matin, à l'Opéra Boualem Bessaïeh, par, respectivement, le directeur de l'Opéra, Nourredine Saoudi, le directeur artistique de l'Orchestre symphonique d'Alger, ainsi que par le metteur en scène français, Olivier Tousis. Nourredine Saoudi a insisté sur le fait que c'est la première conférence de presse tenue, au niveau de ce premier Opéra de l'Algérie indépendante. Après son brillant concert de chants lyriques, L'Opéra des Opéras qu'a donné, le mois dernier à l'Opéra d'Alger, l'Orchestre symphonique national algérien, sous la houlette du chef d'orchestre Amine Kouider, se penchera, cette fois-ci, sur Les Noces de Figaro. Une cinquantaine de musiciens algériens viendront fusionner avec des artistes étrangers. Les solistes, Ibtissem Amran, Anissa Hadjersi, Hadj Aïssa Amara et Adel Brahim accompagneront l'orchestre lors de cette soirée. Amine Kouider a rappelé qu'auparavant l'Orchestre symphonique d'Alger avait présenté sept opérettes depuis 2013 au TNA. «Aujourd'hui, nous détenons notre propre Opéra. Les musiciens de l'orchestre symphonique ont de l'expérience dans la symphonie. C'est ce qui nous a permis de recevoir des artistes étrangers à la réputation bien assise. A travers l'''Opéra des Opéras'', nous avons voulu donner la chance à quatre jeunes étudiants, issus de l'Institut supérieur de musique. Ils seront accompagnés de l'orchestre de l'Opéra d'Alger». Et d'ajouter : «Cet engouement nous donne la responsabilité de travailler encore plus dans le développement de cet Opéra pour qu'il puisse avoir plus de production d'Opéra. Pour qu'on puisse avoir de la relève, il faut que les artistes aient une expérience. L' Opéra, c'est aussi un lieu d'expérience pour les meilleurs et les talentueux.» De son côté, le metteur en scène, Olivier Tousis, s'est dit content de participer à ce premier projet de l'Opéra d'Alger. Celui-ci a réalisé la mise en scène du Barbier de Séville en 2015 au TNA. Il atteste qu'il a eu un très grand plaisir à proposer Le Barbier de Séville au Théâtre national d'Alger, avec l'Orchestre symphonique national algérien. «Nous allons proposer ce spectacle dans la suite du Barbier de Séville. L'important, je pense ici, c'est de proposer un spectacle d'Opéra, avec des moyens algériens. C'est quelque chose de très touchant pour moi. J'ai participé en tant que chanteur à des productions à divers endroits dans le monde. Très souvent, ailleurs, que dans le monde occidental, on fait venir une troupe d'Opéra de je ne sais où et on la propose, directement, dans un bâtiment, dans une coquille vide. Ici à Alger, ce qui est proposé est tout à fait différent. C'est une production algérienne au sein de laquelle, moi, en tant que metteur je suis ému». L'orateur souligne que «Les Noces de Figaro sera présenté en quasi-intégralité. Il y aura quelques textes qui ne seront pas écrites en italien, comme originalement, mais en français, pour expliciter cette action très compliquée de l'histoire des Noces de Figaro, qui demeure une belle histoire». Il est à noter que lors du débat, le directeur de l'Opéra d'Alger est revenu sur la polémique de l'organisation de certains spectacles qui n'ont rien à voir avec le chant lyrique. Il dit assumer ce que cette maison a abrité comme expérience artistique culturelle et musicale. «Dans mon esprit, argue-t-il, nous sommes dans une phase de construction. Je suis en train d'apprendre un métier qui est celui de manager une institution. Il m'a semblé qu'il était tout à fait naturel d'essayer de voir aussi bien les parties centrales d'un corps et les parties extrêmes de ce même corps. C'est à partir de là que je peux me faire la meilleure des idées, mais la meilleure expérience, pour, par la suite, prendre en charge ce pourquoi nous sommes là, c'est-à-dire créer et aller dans le sens de la création de ce pourquoi cette maison est destinée. J'assume tout à fait ce qui se fait, car cela fait partie de cette expérience que je voulais acquérir dans mon cursus de cette carrière qui s'étale depuis ma géologie, depuis les profondeurs de ce pays jusqu'à aujourd'hui». Il est à noter que le prix de l'entrée est fixé à 1000 DA par personne. Les billets seront en vente au niveau de l'Opéra Boualem Bessaïeh.