Hiver comme été, le programme de distribution de l'eau à Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, ne change pas. Depuis des années, en effet, le précieux liquide n'arrive dans les robinets qu'un jour sur deux. Les coupures, pour les besoins des réparations, bien que de courte durée, sont fréquentes. Vétuste et nécessitant une rénovation totale, le réseau de distribution datant des années 1970 montre des signes d'essoufflement. Les ruptures de canalisations deviennent de plus en plus courantes, laissant couler des dizaines, voire des centaines de m3 d'eau, avant que le service d'entretien n'arrive à colmater les brèches. La conduite d'amenée d'eau de diamètre 60cm, alimentant le réservoir principal, enfouie sous terre, a cédé à plusieurs reprises. L'intervention des réparateurs est des plus ardues, surtout qu' «il faut parfois changer toute une section du tuyau», nous confie un ouvrier. Par ailleurs, les pompes de refoulement ont, elles aussi, ajouté leur lot de pannes. «Il faut agir vite dans ce genre de situation pour éviter de pénaliser la population», ajoute notre interlocuteur. Les nombreuses fuites d'eau dues aux cassures, dont certaines ne sont pas détectées à temps, ne sont pas les seules déperditions d'eau que l'ADE doit gérer. Il faudrait ajouter le manque de civisme des citoyens qui n'ont pas encore acquis le réflexe de l'économie en limitant leur consommation.