Afripol est un organisme performant qui œuvrera afin de mettre à la disposition de tous les services de police d'Afrique l'appui et l'aide technique nécessaires dans leurs missions.» C'est ce qu'a déclaré hier Abdelghani Hamel, fraîchement élu président de l'Assemblée générale du mécanisme de coopération policière africaine (Afripol) lors de la clôture des travaux de cet organisme à l'hôtel El Aurassi. Ce mécanisme se veut une «valeur ajoutée» à la coopération policière régionale et internationale et «une alliance stratégique» face aux menaces internationales qui pèsent sur un environnement en «constante évolution» a-t-il indiqué. «L'Algérie a tout mis en œuvre afin que cette assemblée se déroule dans les meilleures conditions et nous remercions les responsables pour le travail accompli», a déclaré le général Imad Khalfallah, représentant du Soudan, en marge de la dernière journée. De son côté, Smaïl Chergui, le commissaire à la paix et la sécurité de l'Union africaine (UA) a déclaré que cette rencontre «est une occasion historique et un événement majeur pour la paix et la sécurité en Afrique, qui va faciliter la coordination et une meilleure prise en charge des aspects sécuritaires pour le peuple africain». Selon le premier responsable de la DGSN, cet organisme devrait contribuer à combattre le crime en Afrique, et ce, grâce aux différents mécanismes, notamment l'échange d'informations qui seront mis en place. A cet effet, Abdelghani Hamel a confié : «Des programmes de communication développés, tels que le site internet et les bases de données seront mis en place afin de faciliter l'échange d'informations entre les pays membres.» De son côté, le général de brigade, commissaire de police Mapangou Moussadji Marcel Yves, commandant chef en second chargé des opérations et de la logistique des forces de la police nationale de la république du Gabon, a confié : «Nous ne démarrons pas de zéro. Nous avons déjà une coopération avec Interpol et de grands centres internationaux. Nous possédons déjà une base de données assez fournie.» «L'Afrique a déjà joué le jeu avec Interpol, comment voulez-vous qu'elle ne fasse pas de même avec son bébé ?» s'interroge-t-il. Concernant le financement d'Afripol, Mapangou Moussadji Marcel Yves a assuré : «Ce n'est pas parce que nous sommes pauvres qu'on perd son agilité d'esprit. L'Afrique n'est pas pauvre. L'Afrique est riche par ses hommes. Afripol, en tant qu'instrument spécialisé de l'Union africaine, bénéficiera du même financement que l'Union africaine. Tout ce qui a été décidé aujourd'hui fera l'objet d'un examen afin de bénéficier d'un budget supplémentaire.» Par ailleurs, l'ambassadeur de l'Union africaine, Smaïl Chergui, a salué la participation massive des chefs des polices africaines dans le but d'assurer une meilleure prise en charge des concepts sécuritaires des peuples africains. «Cet organisme servira à renforcer la quiétude des citoyens. Désormais, l'Afrique dispose d'un outil de coordination afin de lutter contre le crime.» Il est à noter qu'à l'occasion de la première assemblée générale d'Afripol, organisée par la Direction générale algérienne de la Sûreté nationale (Dgsn) à Alger (14 -16 mai 2017), l'Algérie a été élue pour présider ce Mécanisme de coopération policière africaine pendant deux ans. Les postes de 1er, 2e et 3e vice-présidents sont attribués respectivement à l'Ouganda, le Nigeria et la République centrafricaine. Le poste de rapporteur revient à la Zambie.