Au cours d'une réunion tenue vendredi à Washington, les ministres des Finances du G8 et de la région du Grand Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (GMENA) ont pris l'engagement d'œuvrer ensemble pour soutenir et poursuivre les réformes économiques introduites par un grand nombre de pays de la région. A l'occasion, le secrétaire américain au Trésor, M. Snow, a soutenu l'idée que la libéralisation économique permettra une meilleure utilisation des richesses humaines et naturelles par les pays pour répondre aux aspirations de leurs peuples en matière d'emploi. M. Snow a ajouté, dans sa déclaration reprise par l'APS, que la redéfinition du rôle de l'Etat dans le domaine économique et l'attribution au peuple plus de liberté dans la décision économique donneront plus d'opportunités pour améliorer les conditions de vie. Dans ce contexte, le secrétaire américain au Trésor a parlé d'une prise de conscience des pays du GMENA quant à la nécessité de saisir les possibilités offertes par la forte croissance économique réalisée par leur région pour introduire davantage de réformes. Selon M. Snow, cet environnement économique est propice pour mettre en œuvre des réformes susceptibles d'accélérer la croissance et la création de l'emploi. Les participants ont insisté, toutefois, sur la nécessité que ces réformes soient menées et initiées par les pays de la région eux-mêmes. Au titre des actions engagées sur le terrain, les ministres des Finances ont salué le lancement par la SFI, une filiale de la Banque mondiale, du « Partenariat pour l'entreprise privée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord » (PEP-MENA). Cette initiative est destinée, précise-t-on, à soutenir le développement des PME, du secteur privé et à fournir de l'assistance technique. Dans la foulée, les donateurs se sont engagés à mobiliser une trentaine de millions de dollars en plus des 20 millions de dollars provenant des fonds propres de la SFI. Les ministres ont également convenu de renforcer le dialogue sur les questions économiques et commerciales ainsi que l'assistance technique à apporter à la région. L'une des priorités sur laquelle ont particulièrement insisté les représentants du GMENA a trait au renforcement du capital humain et des capacités institutionnelles des gouvernements pour les questions relatives au développement et aux réformes. Il a été ainsi demandé au Fonds monétaire arabe, au FMI, au Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES), à la Banque de développement islamique et à la Banque mondiale de consulter des pays, des donateurs et d'autres institutions activant dans la région pour mieux identifier les priorités de chaque pays. Pour réaliser l'objectif d'une croissance durable, de la création d'emploi et de la diversification de l'économie, les participants ont relevé, en outre, l'importance de l'intégration de la région GMENA dans l'économie globale. Rappelons que l'Algérie a été représentée à cette réunion intervenant dans le prolongement du sommet de Sea Island par Abdellatif Benachenhou.