Le relogement des sinistrés de Boumerdès, victimes du séisme de mai 2003, s'est poursuivi, hier, avec une nouvelle opération d'attribution de 152 logements à Naciria, Bordj Menaiel, Corso, Boudouaou, Ouled Moussa et Khemis El Khechna. Les familles sinistrées proviennent d'une vingtaine de communes des quatre coins du département, a indiqué le chef de cabinet de la wilaya lors d'un point de presse, tenu hier. Il citera Dellys, Baghlia, Les Issers, Beni Amrane, Corso et Ouled Haddadj, entre autres. Avec cette opération, le nombre de familles relogées dans le cadre des habitations que construit l'Etat et dont le maître d'ouvrage est l'OPGI est passé à 3707.Répondant aux questions des journalistes, le représentant du wali a déclaré qu'actuellement le programme de relogement a touché un peu plus de 40%. Car il englobe quelque 8000 unités à construire au profit des sinistrés qui ont opté pour cette formule. « Le procédé (la distribution) est bien huilé et on peut dire qu'aucun cas irrégulier ne peut se glisser parmi les sinistrés, vu qu'il existe trois filtres au moins, à savoir, la CNL, l'OPGI et la commission de daïra qui arrêtent les listes », a-t-il ajouté. Concernant les citoyens qui se plaignent des lenteurs administratives, surtout ceux ayant opté pour la reconstruction dans le cadre des coopératives, M. Cherifi a dit que leurs demandes de transférer leurs dossiers au volet relogement peuvent être prises en compte et acceptées si elles sont basées sur des raison objectives. Car de nombreux citoyens, à l'image de ceux de Ben Adjal et des coopératives les Mimosas de Boudouaou sont confrontés à des difficultés d'ordre administratif. Les chalets sont automatiquement octroyés à des cas sociaux répondant à des critères objectifs, a expliqué ce responsable en réponse à des questions relatives au mécontentement de citoyens qui, après chaque distribution, manifestent ou saisissent les responsables pour se plaindre de l'« exclusion », comme c'est le cas d'un certain nombre d'habitants de Boudouaou. Un autre problème qui ne cesse de revenir à chaque fois : les fiches collectives. Celles-ci ont été délivrées pour les foyers occupant une seule bâtisse. Et comme le décret a stipulé que l'on ne devait accorder qu'une seule indemnité pour chaque bâtisse , il se trouve des citoyens qui se disent lésés parce qu'exclus. « Ces citoyens seront pris en charge, leurs dossiers seront étudiés au cas par cas après le relogement de tous les sinistrés recensés et enregistrés comme occupants principaux de la bâtisse effondrée », a expliqué M. Cherifi. Quant à l'aide au loyer qui tarde à être versée aux sinistrés, « elle n'est nullement suspendue, mais elle met un peu de retard à parvenir aux intéressés à cause de la procédure administrative que doit accomplir la DAS pour se faire débloquer les fonds » dira-t-il encore.