Ses quelque 2500 animateurs entre gens du rectorat, enseignants, chercheurs, professeurs associés, coopérants techniques et cadres gestionnaires le démontrent quotidiennement. Ils ont eu à le faire dans le cadre de rencontres, journées d'information sur tel ou tel autre aspect de la vie en société, de séminaires, conférences-débats, symposiums, forums, journées. C'est comme si à chaque fois, Mohamed Tayeb Laskri, le recteur et ses collaborateurs de différents niveaux voulaient véhiculer le message de Badji Mokhtar, le martyr, dont leur université porte le nom. Ce 20 février, ils ont commémoré le 52e anniversaire du décès de ce martyr de la révolution mort les armes à la main en cette date en 1954. Ces trois dernières années, l'université bat la mesure de la modernité, force le talent, encourage la recherche et s'appuie sur un potentiel scientifique qui est l'un des tous premiers dans le pays. « Elle s'est également transformée en architecte du développement et de l'épanouissement local et régional », tel est l'avis unanimement partagé par la population. L'université Badji Mokhtar vient d'être sollicitée pour des échanges avec les chercheurs, enseignants et étudiants du monde arabe et européen. Sa maîtrise de la gestion de la nouvelle filière licence mastère doctorat (LMD), lui a valu d'être citée à l'honneur. Elle a été retenue dans le lot des 12 universités (4 de l'Oranie, 4 du Centre et 4 de l'Est) qui représenteront l'Algérie à la conférence internationale pour la reconnaissance mondiale du LMD prévue les 1er et 2 décembre à Tunis. Plusieurs centaines d'étudiants de 23 nationalités, parmi eux des européens, se bousculent chaque année pour y être inscrits. Le pôle universitaire de 6000 places pédagogiques et une résidence universitaire de 6000 lits ont enrichi ses capacités d'accueil. Demain dimanche 26 novembre, le wali, les élus de l'APW, ceux des communes de Annaba, El Bouni et Sidi Amar ainsi que le recteur effectueront une visite de travail et d'inspection à travers les différentes résidences universitaires. Point noir de ces infrastructures d'hébergement et de restauration des étudiants, la résidence mixte de Sidi Achour. Située dans la périphérie de la Plaine Ouest de Annaba, elle est voisine de deux boîtes de nuit à la réputation très décriée. Elle héberge et restaure quelque 5000 étudiants des deux sexes dont 26 poursuivis pour dégradation de biens publics. Malgré un important dispositif de sécurité interne, des incidents divers sont presque quotidiennement enregistrés. Ils ont pour auteurs des étudiants ou prétendus comme tels. « Bien qu'ils n'aient rien à reprocher dans leur prise en charge, ces prétendus étudiants à l'esprit grégaire n'hésitent pas à casser les portes et fenêtres de leur propre chambre », a affirmé le directeur des œuvres sociales universitaires.