Le phénomène de la prolifération des bidonvilles semble être immaîtrisable par les responsables et les élus locaux de la commune de Sidi Amar où les habitations illicites poussent comme des champignons. Et pour cause, le dernier recensement, effectué au 31 mai de l'année écoulée, a pu mettre à nu toute l'étendue de ce phénomène puisque pas moins de 1 455 habitations précaires y avaient été dénombrées. Quelques mois plus tard, 245 autres sont venues se greffer à cette toile qui ne cesse d'enlaidir le paysage urbanistique et architectural de cette localité, censée être l'une des plus riches du pays de par l'importance du potentiel industriel y existant. Et c'est un autre souci que devraient encore une fois affronter les responsables de cette commune, déjà ébranlée par les mouvements de protestations auxquels avaient maintes fois recouru ses jeunes chômeurs pour exprimer leur ras-le-bol, et que la force publique avait, pacifiquement, réussi à apaiser. Or, d'après les élus que nous avons contactés, cette force publique ne semble pas estimer utile d'intervenir dans la mise à exécution des PV de démolition émis par l'APC à l'encontre des occupants de logements illicites. « Malgré l'établissement de PV de démolition et les efforts consentis pour entreprendre la démolition de ces nouvelles habitations considérées comme illicites (ne possédant pas de n° d'identification), la réquisition de la force publique nous a fait défaut », a indiqué l'un d'entre eux. En outre, en matière de satisfaction des demandes de logements, la commune s'est engagée dans un vaste programme de projets. Pour le logement LSP, 1 560 unités sont en cours de réalisation à Chaïba, 146 à Sidi Amar (UV1) et 280 autres, toujours à Sidi Amar, avec comme maîtres d'ouvrage respectifs l'OPGI, les promoteurs privés et l'agence foncière AFIWA. En ce qui concerne les populations rurales, celles de Bergouga pourront, d'ici peu, bénéficier de 60 unités en phase de finition. Les travaux de 56 autres logements ruraux sont à l'arrêt pour cause d'emplacement, le site devant les abriter s'étant avéré inapproprié puisque traversé par une conduite souterraine de gaz. Toujours concernant le logement, il y a lieu de noter la réalisation de 144 unités supplémentaires à Hdjar Ediss dont 48 ont déjà été livrées. Aussi, 96 logements sur un total de 572 ont été réceptionnés à Merzoug Amar (El Guentra). Quant au logement social locatif, 200 unités sont en cours de réalisation au chef-lieu de la commune et 84 à Hdjar Ediss. Un autre quota, non moins important, fera le bonheur de plusieurs familles du chef-lieu dans la mesure où il est question d'y réaliser 1 900 logements supplémentaires.