Les avertissements du chef de l'exécutif sont-elles prises à la légère par certains promoteurs ? Face à l'état stagnant des chantiers depuis des mois et les dépassements administratifs menés par les promoteurs à l'égard des souscripteurs, ces derniers décident de revenir à la charge pour revendiquer l'achèvement des logements. Ceux en tout cas, clients du promoteur Khalfellah, appuyés par la coordination des souscripteurs des programmes LPA et LSP ayant des retards, ont organisé, samedi matin et pour la énième fois, un sit-in devant le siège de la Sarl Khalfallah, sis à l'Onama. Cette action, selon eux, se veut comme un avertissement pour le promoteur, mais aussi une alerte pour le wali afin de l'amener à intervenir rapidement et vigoureusement, comme il l'a promis auparavant. «Les menaces contre le promoteur Khalfellah, se renforcent chaque jour davantage et prennent de nouvelles allures. Après l'échec de son plan A, celui de menacer les souscripteurs de résiliation de leurs contrats ou de suppression de la liste des bénéficiaires s'ils ne paient pas la totalité du logement, M. Khelfellah passe au plan B. Avec audace, il s'est permis de convoquer les souscripteurs par le biais d'un huissier de justice pour la signature du contrat de vente sur plan (VSP). Mais ce qui est aberrant, est que les chapitres mentionnés dans ce contrat ne sont pas conformes à ce qui est écrit dans le cahier des charges du projet», a déclaré Arslan Bouâfani, représentant des protestataires et souscripteur au programme 900 logements avec le promoteur Khelfellah. Plus explicite, il a précisé que plusieurs caractéristiques nécessaires ne sont pas écrites dans le contrat. Pour lui, le VSP doit être revu, pour mentionner la surface globale du projet et celle de l'appartement. Selon les dires de notre interlocuteur, ils ont payé une tranche intitulée «le coût du terrain», estimée à 15 millions de centimes, au lieu de 13 millions ; mais cette dernière n'a pas été citée dans le contrat. «Lors de ses visites des logements LPA, le wali a menacé d'attaquer en justice les promoteurs qui ne respectent pas les délais et leurs engagements. Maintenant, nous demandons à M. Abbès d'intervenir et d'appliquer ses promesses. Tant qu'il n'y a pas une réaction ferme des autorités, ces promoteurs continuerons à torturer moralement et financièrement les citoyens, qui attendent leurs logements depuis des année », a fulminé M. Bouâfani, qui déplore le penchant de l'administration pour les promoteurs. «Nous nous retrouvons contraints d'assureur le suivi des projets et tout ce qui est nouveau dans notre affaire. Pourtant, cela fait partie des prérogatives de la direction du logement. Les services de cette dernière préfèrent occuper les place des spectateurs, au lieu d'agir», a regretté le représentant des protestataires.