Les dix personnes bénéficiant d'une mise en liberté provisoire mais ayant été écrouées la veille de la tenue de l'audience de l'affaire BCIA, le 6 novembre dernier, en vertu de la loi de prise de corps, ont bénéficié hier d'une levée d'écrou. C'est la chambre d'accusation qui a statué sur leur sort après introduction des avocats de la défense d'une demande de main levée qui a été acceptée par cette juridiction présidée par le président de la Cour. La date de la tenue de ce procès, qui a été renvoyé à la prochaine session criminelle, n'a pas encore été arrêtée et la salle où il devra se tenir n'a pas encore été désignée. Toutefois, les travaux entrepris dernièrement dans la salle réservées habituellement aux affaires criminelles, laisse entrevoir l'éventualité de sa tenue au sein même de cette salle contestée par les 105 avocats désignés pour plaider la cause des 64 accusés dans cette affaire qui a éclaboussé le secteur banquier des villes d'Oran et de Sig. Ainsi donc se termine le cauchemar des personnes incarcérées en vertu de la loi de la prise de corps, par une faute de procédure qu'une des deux partie n'a pas prise en compte. Il faut souligner, enfin, que la chambre d'accusation a maintenu une seule personne en prison. L'individu concerné ne s'était pas présenté à la justice la veille du procès. Il a été arrêté par les serivces de sécurité en vertu d'un mandant d'arrêt, selon des sources judiciaires fiables.