C'est maintenant officiel, le procès de la BCIA aura lieu le samedi 27 janvier 2007 à la salle d'audience de la Cour d'Oran. C'est l'exiguïté de ce même lieu qui a été à l'origine du renvoi de ce procès ouvert le 6 novembre dernier et durant lequel le collectif des avocats de la défense (plus d'une centaine) a quitté la salle en guise de protestation, suite au maintien du président de l'audience de poursuive le procès dans cette même salle. Prié de nous dire si une décision de changement de la salle sera prise dans les jours à venir, le procureur général a été catégorique : « Le procès se tiendra dans la salle contestée parce qu'il n'y pas mieux et les travaux que le parquet à fait entreprendre dans cette salle n'ont rien à voir avec l'affaire de la BCIA. Il s'agissait tout simplement d'une opération de réfection du parterre. » Le collectif des avocats de la défense a laissé entendre, par la voix d'un de leurs confrères, qu'il ne restera pas indifférent à cette décision. Une rencontre de concertation devra se tenir pour décider d'une action commune à prendre dans le but de « délocaliser » ce procès vers un lieu plus commode, car la salle maintenue par le parquet ne peut en aucun cas contenir le nombre très élevé de personnes concernées par cette affaire. 22 jours en prison Selon leur estimation, ce nombre peut atteindre facilement les trois cents personnes entre accusés, témoins, avocats et journalistes. Il faut savoir enfin que dans cette affaire, dite des traites avalisées de la BCIA, plusieurs cadres de la BEA ont été impliqués et incarcérés. Lundi dernier, sept autres personnes mises en cause dans cette affaire ont été libérées par la chambre d'accusation, sur introduction de leurs avocats d'une demande d'une main levée après qu'ils aient passé vingt deux jours dans la maison d'arrêt d'Oran, suite à leur incarcération la veille du procès car, selon la procédure d'usage, un mis en cause jouissant d'une liberté provisoire doit passer la veille de la tenue du procès en prison. Leur maintien en cellule, après le renvoi du procès, a été le fait d'un malentendu entre la défense et le tribunal criminel, malentendu qui a coûté une détention « gratuite » pour ces personnes.