Le mouvement des archs antidialoguistes a annoncé officiellement sa participation aux prochaines élections législatives, prévues au mois de mai 2007. L'annonce a été faite hier, lors d'une conférence de presse au bureau régional d'Alger du RCD. Les membres de cette mouvance comptent tenir, dans les jours à venir, des réunions de concertation pour définir la forme de leur participation à cette échéance. Mais le choix semble être déjà fait. Les antidialoguistes réaffirment leur reconnaissance à la classe politique et appellent les citoyens de Kabylie à bien saisir les enjeux des rendez-vous politiques prochains. « Il appartient à tous les citoyens de se montrer à la hauteur des enjeux, d'éviter de donner prise aux provocations et de manifester leur conviction dans les organisations de la société civile ou de la classe politique de leur choix », lit-on dans la déclaration de ce mouvement. Les archs antidialoguistes ne veulent pas, semble-t-il, que les prochaines législatives se déroulent dans les mêmes conditions que celles connues par la Kabylie en 2002. Les élections législatives et locales de 2002, rappelons-le, ont été boycottées par le mouvement des archs, unifié à l'époque, et le scrutin a été perturbé par de nombreux incidents. Cette structure qui a scellé son divorce avec le groupe de Belaïd Abrika, leader des archs dialoguistes, veut calmer les esprits et épargner à la Kabylie un nouveau printemps noir, surtout après l'annonce du retour du corps de la gendarmerie dans la région. « Une étape nouvelle s'ouvre, qui nécessite des structures plus adaptées pour concrétiser le combat mené par nos aînés pour l'émancipation démocratique (…) A l'aube d'échéances politiques et électorales importantes, il est urgent que notre région retrouve, par la mobilisation et l'engagement de tous ses enfants, les vertus et les actions qui ont fait d'elle l'avant-garde démocratique de notre pays », soulignent encore les archs antidialoguistes. A la question de savoir si leur mouvement s'opposera au redéploiement de la gendarmerie en Kabylie, ces derniers exigent d'abord une réparation avant d'évoquer cette question. « Nous exigeons d'abord à ce qu'il y ait réparation de l'injustice causée par ce corps et, après, nous serons prêts à parler d'autres questions », nous a déclaré au téléphone Rabah Boucetta, membre dudit mouvement.