Pour comprendre le phénomène de la violence, en milieu scolaire, il suffit parfois de faire un petit tour dans les établissements scolaires pour découvrir certaines causes d'un problème ne pouvant demeurer, éternellement, un sujet tabou et le propre des sociétés développées. Des écoles, collèges et lycées de Sétif et des autres contrées tournant à l'ère de la craie, avec un mobilier hors temps et hors normes, des salles délabrées, des cours poussiéreuses l'été et boueuses l'hiver, ne sont plus fonctionnels. Dans pareil environnement, dépourvu de verdure, de mobiliers des temps modernes, d'espace d'expression (ateliers d'activité artistique et sportive), il est donc difficile de concevoir une école sans grabuge pour ne pas employer le mot violence. Les nombreux interdits imposés à l'enfant, capable de tant de générosité – l'exemple des potaches du CEM Ibn Rochd de la cité Bouaroua illustre bien nos propos (voir notre édition du dimanche 22 octobre 2006), n'améliorent pas la situation de l'école ayant et en urgence besoin d'une réhabilitation, de structure (s'entend) menaçant, dans certains cas, ruine. Sachant que l'inapproprié cadre est le générateur numéro un de toutes les violences. Une école pléthorique en espaces verts, possédant une salle de projection de films comme cela a été le cas des années durant à l'école Allem Mansour, offrant aux élèves et à travers une publication une tribune d'expression et dont les salles de cours sont ornées de stores, de datashow et pourquoi pas d'une ligne internet, n'est pas une école virtuelle mais le rempart à toutes les violences qui frappent pour l'heure aux portes…