Pour réduire le poids des transferts sociaux, le gouvernement se dirige vers la suppression des subventions systématiques. Le plan d'action du gouvernement– que Abdelmadjid Tebboune dévoilera devant les députés et dont El Watan détient une copie – indique clairement que le gouvernement «est encore plus déterminé à consolider les acquis sociaux dans un esprit d'équité et de justice sociale en soutenant et en accompagnant les catégories défavorisées et fragiles de la société». Mais la nouveauté est que le gouvernement prévoit de mettre en place de «nouveaux mécanismes permettant le ciblage efficace des catégories éligibles aux aides de l'Etat». L'idée n'est pas nouvelle. Mais c'est la première fois depuis que le gouvernement endosse un tel projet. Par contre, on ne sait pas trop comment les autorités comptent procéder pour cibler les aides. Une tâche délicate qui va très probablement commencer par les prix des hydrocarbures, de l'électricité avant d'arriver à l'eau, le pain et le lait. D'ailleurs, le document prévoit de diviser par 2 la facture de la consommation énergétique. En attendant, les autorités tablent sur d'autres formes d'aide plus visibles. Il s'agit du logement, dont la crise sera «jugulée en 2018-2019», explique le texte préparé par les services de Abdelmadjid Tebboune. Dans ce domaine également, le gouvernement préconise d'aller vers de nouvelles formes de financement du logement et l'aide à la création d'un marché locatif. Une option dont l'offre est très limitée actuellement. Pour parachever les projets en cours, le gouvernement de Abdelmadjid Tebboune prévoit la diversification des modes de financement. Sans donner de détails, le texte du gouvernement évoque l'épargne, le patrimoine public et le financement bancaire. Avant d'arriver à cela, les autorités projettent de trouver des moyens pour créer plus d'emplois. En plus de la poursuite des projets en cours, le gouvernement se fixe comme objectif de placer «400 0000 demandeurs d'emploi par l'ANEM, l'insertion de 44 200 jeunes primo-demandeurs (...) et le recrutement de 30 000 jeunes en contrat du travail aidé». Cela en plus de la réservation de 20% des marchés publics aux entreprises fondées dans le cadre de l'Ansej.