La Maison de jeunes de Tiniri, dans la communed'Akfadou, a abrité les 9 et 10 de ce mois la 2e édition de la Fête de la cerise qu'organise annuellement la subdivision de l'agriculture de Sidi Aïch, en collaboration avec l'association Akfagriculture. Cette fête vise, selon ses organisateurs, à offrir à tous les acteurs de la filière un espace de rencontres et d'échanges d'expériences pour participer à l'effort régional de réhabilitation de la culture de la cerise. Comme attendu, cette 2e édition s'est achevée par l'adoption d'une série de recommandations susceptibles de contribuer de façon efficace au développement de cette culture dans la wilaya de Béjaïa. Conférences-débats et expo-vente étaient au menu de cette manifestation qui s'est déroulée après le f'tour, en présence du chef de la daïra de Chemini, du président de l'APC d'Akfadou, du représentant de l'UNPA, du DSA et du président de la Chambre de l'agriculture de Béjaïa. «Relance de l'agriculture familiale», «Conduite d'un verger de cerisiers», «Réhabilitation de la culture du cerisier en Kabylie», tels étaient les intitulés des trois communications présentées respectivement par Boualem Bellil, subdivisionnaire, Boukari Noureddine, ex-cadre de l'ITAF, et Sennane Bouzid, secrétaire général de l'ID Méditerranée de Marseille. Dans leurs interventions, les conférenciers ont mis l'accent, particulièrement, sur les potentialités et les opportunités existantes dans le massif de l'Akfadou pour relancer l'agriculture familiale et booster la filière de la cerise. «On peut augmenter facilement la superficie des cerisaies à Akfadou et accroître la production», note, dans ce cadre, Boualem Bellil. La quinzaine de stands installés en plein air où sont exposées différentes variétés de cerises ont connu une grande affluence. Beaucoup de chalands se sont approvisionnés en ce fruit très convoité, cédé, selon la variété, entre 300 et 400 DA le kilogramme. «C'est un fruit très généreux, il possède plusieurs vertus nutritives. Ne dit-on pas d'ailleurs que si toute l'année il y avait des cerises, messieurs les médecins n'iraient plus qu'en chemise», nous déclare un directeur d'école primaire, présent sur les lieux. Conscients de l'importance du développement du secteur agricole pour la région, les organisateurs et les agriculteurs présents ont exprimé leur disponibilité à fournir les efforts nécessaires pour mieux organiser la filière de la cerise et la développer davantage. La dizaine de recommandations formulées en cette occasion tendent toutes à concrétiser ce vœu. Il s'agit, entre autres, d'inviter un bureau spécialisé pour la réalisation d'une étude sur la question, de monter un projet pilote pour la réhabilitation de la culture de cerisier à Akfadou en collaboration avec ID Méditerranée de Marseille, de mettre en place un programme PIL pour l'acquisition des plants, créer un fonds spécial pour le développement de l'agriculture de montagne, mettre en place un dispositif de lutte contre le singe magot, labelliser la cerise d'Akfadou… A noter enfin que la circonscription de Sidi Aïch possède approximativement 6 hectares de cerisiers avec une production cette année de plus 290 quintaux de cerises.