Quatre repentis, qui se livraient à des pratiques illégales sur le foncier, prétendaient détenir la propriété sur des parcelles de terrain appartenant à un ancien émir, abattu par les services de sécurité dans les années 1990. Une affaire d'atteinte au patrimoine foncier vient d'ébranler les services domaniaux, dans laquelle sont présumés impliqués 4 repentis. Il s'agit « d'une vente illicite de parcelles de terrain appartenant au domaine public. » Sans possession de titres de propriété, ces auteurs présumés « se livraient à des transactions illégales en vendant des lots de terrain au lieudit Lahdab, au nord du quartier Debdaba. » D.B, 50 ans, et B. M, 40 ans, ayant bénéficié de la grâce amnistiante dans le cadre de la charte pour la paix et la réconciliation, K. M, 27 ans et T. M, 40 ans, qui sont déjà condamnés pour financement et appartenance à un groupe terroriste, ont été déférés, jeudi dernier, devant le procureur de la République pour « atteinte au patrimoine foncier et escroquerie » et ont été placés sous contrôle judiciaire. ESCROQUERIE Le 14 novembre dernier, la police de l'urbanisme, en tournée d'inspection sur les périmètres lotis, interpellait le nommé K. M, alors qu'il s'affairait à délimiter un lot de terrain en vue de sa mise en vente. En guise d'explication, il avoua aux agents de police « être détenteur d'une déclaration sur l'honneur », délivrée par ses paires qui l'auraient chargé d'entreprendre l'opération de vente. Selon une source sécuritaire, « un deuxième complice, D. B, aurait vendu une parcelle de terrain de 800 m2 sur ce même lieu, à une tierce personne. » Plus tard, la police d'urbanisme découvrira que plusieurs parcelles domaniales ont ainsi « fait l'objet de transactions commerciales illicites, dont un lot qui aurait été cédé à 28 millions de centimes. » Une plainte a été aussitôt déposée par l'administration domaniale. L'enquête qui a été ouverte par la police judiciaire a conclu, selon la même source, que les 4 éléments qui se livraient à ces opérations illégales sur le foncier, prétendaient détenir la propriété sur ces parcelles de terrain de l'ancien « émir » Khélifi Laredj, abattu par les services de sécurité dans les années 1990.