Une affaire d'atteinte au patrimoine foncier vient d'ébranler les services domaniaux et dans laquelle sont mêlés d'anciens repentis. D. Bachir, 50 ans, et B. Mohamed, 40 ans, ayant bénéficié de la grâce amnistiante dans le cadre de la charte pour la paix et la réconciliation, K. Mustapha 27 ans, et T. Mustapha 40 ans, tous deux déjà condamnés pour financement et appartenance à un groupe terroriste, ont été déférés jeudi dernier devant la procureure de la République pour atteinte au patrimoine foncier et escroquerie. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Les quatre éléments, repris de justice, sont impliqués dans la vente illicite de parcelles de terrain appartenant au domaine public. Sans possession de titres de propriété, ils se livraient à des transactions illégales en vendant des lots de terrain au lieudit Lahdab, au nord du quartier Debdaba. Le 14 novembre dernier, la police de l'urbanisme en tournée d'inspection sur les périmètres lotis prit en flagrant délit le nommé K. Mustapha en train de délimiter un lot de terrain en vue de sa mise en vente. En guise d'explication, il avoua à la police de l'urbanisme être détenteur d'une attestation d'honneur délivrée par ses pairs complices qui l'auraient chargé d'entreprendre l'opération de vente. Selon une source sécuritaire, un deuxième complice, D. Bachir, aurait vendu une parcelle de terrain de 800 m2 sur ce même lieu à un citoyen. Ainsi, la police de l'urbanisme découvrit que plusieurs parcelles domaniales ont ainsi fait l'objet de transactions commerciales illicites dont un lot aurait été cédé à 280 000 DA. Une plainte a été aussitôt déposée par l'administration domaniale. L'enquête qui a été ouverte par la police judiciaire a conclu, selon la même source, que les 4 éléments qui se livraient à ces opérations illégales sur le foncier prétendaient détenir la propriété sur ces parcelles de terrain de l'ancien « émir » Khélifi Laredj, abattu par les services de sécurité dans les années 1990.