Après une longue absence, Ali Amrane a donné deux grands galas à Tizi Ouzou et Boudjima. Deux soirées de bonheur musical. Son dernier gala remonte au 5 mai dernier. C'était à Paris. Comme d'habitude, il joue à guichets fermés. C'est que Ali Amrane n'est pas uniquement prophète en son pays. Globe-trotter, le pop-rockeur kabyle aime voyager dans le temps. Et en quart de ton, comme cet intervalle qui rapproche Helsinki, où il réside, de sa Kabylie natale, terre de ressourcement familial et musical. Après la capitale française, le crooner de Maâtkas a décidé de poser sa valise et sa guitare, dans son pays, chez lui à Tizi Ouzou, où il est admiré et suivi. Une halte salvatrice à plus d'un égard. L'artiste ne cache pas sa joie de retrouver son public et de renouer avec la scène artistique locale et son ambiance frénétique. Avant de débarquer pour deux galas exceptionnels en ces soirées de Ramadhan, il annonce son retour sur scène dans un message posté sur sa page Facebook, le 13 juin. «Azul ! C'est avec un immense plaisir que nous vous donnons rendez-vous le 21 juin à la maison de la culture de Tizi Ouzou et le 22 juin à Boudjima». Maison de la culture Mouloud Mammeri, mercredi soir, dans une salle incandescente. Affluence des grands jours, décibels, vibrations et déhanchements. Belle affiche. On dégaine appareils photos et smartphones pour shooter la «guest-star» de la soirée et immortaliser le chaud show. Tilufa, Thavalizth, Khali Slimane, Sfina, A Bu lehmum, Aqlalas, un répertoire intarissable remis au goût du jour en parfaite maîtrise vocale et musicale. Un menu éclectique pour tous les goûts. Le public s'en délecte sans modération. ça danse, ça hurle et ça tape des mains. De jeunes garçons et filles unis par la même cause et muse musicale, l'espace d'un spectacle, font la fête sous des «lights» tantôt romantiques tantôt endiablés. Kabyle and rock… La dance party s'anime de plus belle. Le public succombe à la voix, aux touches musicales et au rythme imposé par un Ali Amrane des grands jours. Une bête de scène qui sait séduire le public et enflammer les foules. «Vous n'êtes pas encore fatigués ?», s'étonne l'artiste tout en sueur. Débauche d'énergie et ivresse musicale de part et d'autre. La communion est totale. Toujours à l'écoute des désirs de son auditoire, il ne se fait pas prier pour lui offrir les chansons réclamées. En guise de remerciement, la salle reprend son répertoire. La fascination est toujours intacte pour Ali Amrane, qui vit en Finlande depuis des années. Loin des yeux mais toujours dans le cœur et les… chœurs de ses admirateurs. Jeudi 22 juin, à l'invitation de l'établissement privé, Saci, Ali Amrane a donné un deuxième gala magistral, en plein air cette fois-ci, au chef-lieu de la commune de Boudjima, à 21 km au nord-est de Tizi Ouzou. Ses fans souhaitent le voir se produire un peu partout en Kabylie et dans d'autres wilayas du pays ainsi qu'au Canada, en témoignent ces messages postés sur sa page Facebook. «J'espère bien vous voir sur Alger.» «C'est une bonne nouvelle, quand vous terminerez à Tizi Ouzou, venez à Béjaïa.» «Merci pour le concert de mercredi et l'énergie que vous y avez mis !» «Venez à Alger, on vous aime tant.» «Dommage, j'ai raté ce grand événement. SVP est-ce qu'il y a Montréal dans ton programme pour cette année ?» «Tu viens quand à Bouira ?» Pour Ali Amrane, son public, qui le suit depuis qu'il a commencé à chanter en 1994 est son meilleur carburant pour aller de l'avant.