Les résidents de la cité des 300 Logements AADL de Tizi Bouchene, dans la commune d'Azazga, ont lancé, à travers une déclaration, un cri de détresse aux responsables concernés à propos de la détérioration de leurs conditions de vie. Ils mettent en exergue leur malaise face au délaissement qui accentue leurs souffrances sans savoir à quelle autorité s'adresser pour trouver une écoute et des solutions. Les résidents soulignent la défaillance dans l'entretien de la cité et son environnement. Pourtant ils paient rubis sur l'ongle les frais nécessaires pour que leur cité offre un visage paisible, accueillant et digne. Malheureusement, la situation ne cesse d'empirer, observant, impuissants, les dégradations qui sont énumérées dans un rapport adressé à l'administration. Les défaillances transforment le groupement d'habitations en une véritable cité-dortoir. La déclaration mentionne des lacunes dans l'étanchéité des immeubles, avec de perpétuelles infiltrations des eaux pluviales à travers les parois des dalles et des murs. Des tours de 9 étages sont dépourvues d'ascenseurs fonctionnels, disent les citoyens concernés. Le réseau d'assainissement est délabré avec des eaux usées accumulées en sous-sol, dégageant des odeurs pestilentielles à des dizaines de mètres à la ronde, parvenant même aux habitations. Les regards du réseau d'assainissement sont obstrués avec des fuites d'eaux usées à ciel ouvert. Les gaz brûlés évacués à travers les colonnes montantes reviennent et s'infiltrent à travers les interstices des murs et des dalles. Le pire est à craindre pour ces familles qui sont menacées d'intoxication. La bâche d'eau construite pour compenser le manque d'eau n'a jamais été mise en service. La nuit, l'insécurité règne.