Les 400 passagers à bord du ferry inaugurant la ligne Oran-Aïn El Turk ont fait demi-tour vers le port d'Oran par mesure de sécurité. En effet, après de maintes tentatives, le capitaine du ferry s'est résigné à ne pas poursuivre l'opération d'accostage à la plage Les Dunes, préférant préserver la vie de ses passagers… Le ferry transportant les passagers et la délégation officielle dans le cadre de la liaison inaugurale maritime entre la ville d'Oran et la station balnéaire de Aïn El Turk a eu d'énormes difficultés pour accoster, hier, au quai aménagé à cet effet à la plage Les Dunes de Cap Falcon. Les 400 passagers à son bord et toute la délégation d'officiels qui inauguraient cette ligne ont fait demi-tour vers le point de départ, le port d'Oran, par mesure de sécurité. En effet, après de maintes tentatives, le capitaine du ferry et son équipage italien, se sont résignés à ne pas poursuivre l'opération, préférant l'annuler par souci de préserver la vie de ses passagers, apprend-on. Toutefois, et en l'absence d'une version officielle sur les raisons exactes ayant conduit à cette annulation, des supputations laissent croire que des courants marins assez forts avaient empêché le bateau de garder sa stabilité. Les oscillations étaient assez importantes pour permettre le débarquement en toute sécurité des passagers, nous confie-t-on. Selon des marins, la houle, même faible, ne permet pas aisément aux embarcations les plus adaptées de préserver leur verticalité si certaines dispositions ne sont pas prises ; à savoir, l'installation de brises-vagues. Ce sont des digues sous-marines qui sont placées aux alentours de l'embarcadère et contre lesquelles viennent s'écraser les courants marins pour voir leur puissance annihilée. En l'absence de ce dispositif, le bateau inaugural, chargé à fond notamment dans la cabine inférieure, oscillait dangereusement au moment de sa tentative d'accostage. Il faut ajouter que le fond marin au niveau de Cap Falcon est réputé par la fréquence des courants marins qui le traversent en toutes périodes de l'année, et ce, à quelques mètres seulement du rivage. D'ailleurs, c'est une station où sont enregistrés, chaque année, de nombreux cas de noyade. Pour sa part, un élu de l'APC de Aïn El Turk confie que des propositions de réaliser ce quai d'accostage dans un autre site, mieux adapté que la configuration sous-marine non appropriée de la plage Les Dunes, avaient été ignorées par la direction des travaux publics.