Le procureur près du pôle judicaire d'Oran a requis contre trois mis en cause, dont un gendarme garde-frontière de la zone ouest du pays, la peine de 16 ans de prison ferme pour détention et transport de psychotropes. Les faits remontent à l'année 2015, lorsqu'une voiture de marque Ibiza est arrêtée pour un contrôle au niveau de l'autoroute Est-Ouest. Le chauffeur venait juste de sortir de la ville frontalière de Maghnia lorsqu'un barrage des Douanes interceptera ce véhicule avec à son bord une femme, le chauffeur B.R. (qui s'avérera plus tard être un gendarme), un autre passager, K.M. et une jeune femme qui se présentera comme la compagne du gendarme. La voiture est alors passée au peigne fin, rien d'anormal n'a été signalé, la fouille au corps des passagers est alors décidée et c'est là que 600 comprimés de psychotropes ont été découverts. 300 étaient dissimulés au niveau des sous-vêtements du gendarme et le reste chez le passager K.M. Entendus, ces deux mis en cause se sont confondus en contradictions. K.M. a donné plusieurs versions, puis a déclaré que la totalité des psychotropes a été saisie à son niveau, déchargeant ainsi son complice, le gendarme. Quant à l'autre jeune femme, elle niera avoir un lien avec ces faits, mais dira que 300 comprimés ont été saisis au niveau des sous-vêtements du gendarme. L'enquête déterminera que ce gendarme ayant rejoint ce corps depuis 2009, est originaire de Khenchela, de même que son complice et se connaissent déjà depuis un bout de temps. Les investigations remonteront jusqu'à un troisième mis en cause, H.A., dont le numéro a été trouvé sur le téléphone du gendarme. Il sera lui aussi arrêté. Il ne niera pas le fait qu'il connaissait les 2 accusés, mais réfutera sa complicité dans cette affaire de psychotropes. L'affaire a été mise en délibéré.