Il s'agit simplement de regret que Abderrazak Guessoum, président de l'Association des oulémas, a émis concernant la réalisation du film sur Abdelhamid Ben Badis. Hier à Tébessa, en marge de la 3e conférence nationale sur la méthode de l'Association des oulémas dans la lutte contre la toxicomanie, le président de l'Association des oulémas a affirmé : «Pour cette réalisation cinématographique, il n' y a pas eu de concertation avec notre association. On a été invités que dans un cadre protocolaire pour assister à la projection inaugurale de ce long métrage.» Et d'ajouter que si pour le volet technique, il n'y a rien à dire, «le scénario donne plutôt l'impression d'une succession d'événements, sur lesquels il y a beaucoup de choses à dire». «Je ne suis pas en train de critiquer, mais, pour plus de consistance quant aux d'événements et plus d'authenticité aux faits relatés, le scénario aurait dû être remis préalablement à l'Association des oulémas avant le lancement dans la réalisation du film», a expliqué encore Abderrazak Guessoum. Rappelons que ce long métrage sur cette personnalité algérienne a été réalisé par un étranger, le Syrien Bassil El Khatib. Comme à l'accoutumée, chaque fois que l'on veut relater les faits historiques d'une personnalité qui a marqué le mouvement national, on le «confectionne» dans la précipitation, et on met tout le monde devant le fait accompli. Le cas du film de Ben Badis est édifiant.