La wilaya de Annaba a un nouveau wali. Il s'agit de Salamani Mohamed, qui vient d'être installé la semaine dernière, en remplacement de Cheurfa Youcef, promu ministre de l'Habitat. Loin d'être un cadeau, la nomination de Salamani à Annaba est synonyme d'une mission à la limite de l'impossible de par les influences et les difficultés qui ont toujours caractérisé Annaba. Sans le décourager, il a vraiment du pain sur la planche. En effet, plusieurs chantiers sont pratiquement en souffrance, sinon à l'arrêt, faute de paiement des entreprises de réalisation. Dans ce contexte, les efforts consentis par la commune chef-lieu de la wilaya de Annaba ne semblent pas bien perceptibles, car en amont les blocages sont légion. A titre d'exemple, des appels de fonds qui traînent durant plusieurs mois n'augurent certainement pas d'une bonne gestion des projets locaux. Et cette œuvre bureaucratique est à inscrire à l'actif de la daïra de Annaba, dont la population locale attend avec impatience le mouvement dans ce corps, car, selon eux, Annaba mérite mieux. «Nous sommes victimes de la bureaucratie de la daïra de Annaba. Le développement local dépend de l'humeur de son chef. Et ça sera certainement un facteur de blocage pour le nouveau wali dans sa mission. Nous souhaitons vivement son remplacement lors du prochain mouvement», souhaitent-ils. Bien qu'elle soit en fin de mandat, l'Assemblée populaire communale de Annaba continue à œuvrer au service de ses administrés, notamment en cette saison estivale. Il en est ainsi de son dernier décret communal, qui, adressé à la force publique maritime (gardes-côtes), exige la libération de l'espace maritime de la plage La Caroube, devenu un parking clandestin et payant pour des dizaines de plaisanciers. Jusqu'à hier, rien n'a été fait. Situation similaire pour les parkings près des plages Rezgui Rachid (Saint Cloud) et Rizzi Amor (Chapuis). Relevant de la compétence des 6e et 7e sûretés urbaines, les trottoirs des deux plages sont squattés par des jeunes qui exigent un stationnement payant. Là aussi, la force publique n'agit pas, au grand dam des esti- vants.