Village rural à vocation balnéaire, Beni Belaïd, chef-lieu de la commune de Khiri Oued Adjoul, est plongé dans une obscurité presque totale. Au retour d'une journée de baignade ou de quelques moments de détente passés en bord de mer, les estivants sont surpris d'emprunter une route totalement obscure. Cette situation est le moins qu'on puisse dire drôle pour un village très fréquenté durant la période estivale. Les quelques initiatives lancées çà et là pour soigner son image ont buté contre cette réalité, qui le prive d'un éclairage suffisant. Quelques lampadaires sont cependant installés tout au long d'une voie qui reste mal éclairée. Nettement insuffisant, voire inexistant, dans certains endroits, l'éclairage public renvoie une image terne de cette localité, restée en marge d'un développement qui n'a jamais été au rendez-vous pour améliorer les conditions de séjour et d'accueil des estivants. Et pourtant, c'est à partir de cette commune que le coup d'envoi officiel de la saison estivale a été donné au début du mois de juin dernier. Et c'est en plein cœur de ce village que l'éclairage public est le plus défaillant quand on fait face à ce lieu de détente, boisé et aménagé pour l'accueil des estivants, qui reste plongé dans le noir dès la tombée de la nuit. Composés majoritairement de familles natives de la région, parties vivre ailleurs pour fuir les exactions terroristes des années 1990, les estivants reviennent chaque année pour retrouver un village qui n'arrive pas à faire sa mue. Outre l'absence d'un éclairage suffisant, Beni Belaïd, est une localité qui reste dépourvue de toute infrastructure adéquate pour accueillir ses visiteurs durant la courte période d'été.