Les centres de santé de la wilaya de Constantine ne savent plus où donner de la tête depuis quelques jours. Plusieurs mères accompagnées de leurs bébés font le siège devant les structures de santé espérant décrocher le sésame pour vacciner leur progéniture contre l'hépatite. Rencontrée à l'hôpital El Bir, une dame nous dira : « Mon enfant a cinq semaines et je devais le vacciner à quatre. Peine perdue. J'ai fait le tour des polycliniques mais il n'y a pas l'ombre d'un vaccin. » Cette situation qui devient un cauchemar pour les parents tend à perdurer et rien n'augure d'une sortie de crise, d'autant plus qu'il faut un rappel suite à la première vaccination. Au niveau de la DSP, on nous assure : « Il y a effectivement une tension sur le vaccin antihépatique mais pas une rupture. A Constantine, toutes les mères sont conscientes de la nécessité des vaccins, c'est pourquoi elles ne badinent pas et se présentent à temps. Contrairement à ce qui se passe dans des petites villes pastorales, où l'on court pratiquement derrière les parents pour qu'ils acceptent bien de faire vacciner leurs enfants. Cette rupture provient du fait que l'institut Pasteur à Alger ne nous a pas envoyé la quantité nécessaire pour faire face au rush qu'on enregistre depuis quelques semaines. » La même source précise que cette tension sur le vaccin antihépatique va s'estomper dans les tout prochains jours et que « la quantité de vaccins que recevra Constantine va tripler dès janvier 2007 ». Néanmoins, et pour pallier au plus pressé, les centres de santé ont eu pour consigne d'enregistrer toutes les demandes de vaccination non satisfaites pour convoquer les intéressés dès la disponibilité du vaccin. « En tout cas, le bébé a une amplitude dès quatre semaines pour se faire vacciner et les quelques jours ou petites semaines de retard ne représentent en aucun cas un danger », nous affirmera le docteur Chérifi de l'hôpital El Bir. En attendant, les parents tranquillisés par l'accueil et les promesses d'une arrivée imminente de l'antihépatique ne font pas dans l'hystérie et accordent aux centres de santé une période probatoire qu'ils espèrent la plus courte possible.