Le centre de santé d'El-Merdja, à Tissemsilt, était, lundi, dès les premières heures de la matinée, assailli par de nombreuses jeunes mamans. Faute de vaccin, elles durent rebrousser chemin pour revenir un autre jour. Les polycliniques et les centres de santé sont alimentés au compte-gouttes, nous dira un infirmier. Les vaccins pour bébés font défaut au centre de santé d'El Merdja, à Tissemsilt. Les quelques doses qui existent ne profitent pas à tous les enfants démunis. Un citoyen a témoigné du favoritisme pratiqué dans l'octroi de vaccins au profit de certaines personnes qui se présentent à ladite structure. “Des dizaines de mères et pères venant de divers quartiers et sites attendent pendant de longues heures pour revenir bredouilles à la fin de la journée. Au centre de cette localité, seulement un flacon est offert pour vacciner les bébés de 5 mois”, atteste un habitant. En réponse à ces interrogations sur les causes du manque de vaccin : “On ne nous a pas fourni de quantités suffisantes de vaccins depuis 6 mois.” Ne cachant pas leur gêne de voir les longues files de femmes attendre en vain pendant des jours et des semaines, l'infirmière, à l'instar de certains chefs de famille, se dit “inquiets de l'état de santé de plusieurs bébés, notamment ceux dont les mamans vivent dans des conditions de vie précaires ou dépourvues de règles d'hygiène”. Pourquoi l'absence de ce vaccin haemophilus HB3 ? Le vaccin haemophilus n'est plus disponible dans les centres de santé de la ville de Tissemsilt, chef-lieu de wilaya. Dans les établissements visités, les parents venus pour faire vacciner leurs enfants sont renvoyés. Il faut savoir que ce vaccin est obligatoire pour les bébés de 5 mois. Ainsi, assurer un vaccin à son enfant est devenu un cauchemar pour les parents qui doivent faire le tour des structures sanitaires pour immuniser leurs enfants contre cette pathologie, conformément au calendrier adopté par le ministère de la Santé depuis des années.“Pour chaque vaccin, nous sommes obligés de nous informer au préalable au niveau de la structure sanitaire publique”, relèvent des parents. Ceci étant, les parents n'ont d'autre choix que de prendre leur mal en patience et d'attendre l'arrivée des fameuses doses de vaccin.