L'insalubrité règne en maître. Les ordures, ménagères ou autres, font partie intégrante de l'image de la cité. Des odeurs d'égouts ainsi que d'urine agressent l'odorat sitôt que quelqu'un s'approche d'un immeuble. Depuis l'installation des habitants dans la nouvelle cité d'El Melha, à Aïn Naâdja, en 2010, plusieurs problèmes ont été relevés par ces mêmes citoyens. Si dans la journée, les enfants jouent dehors en criant dans un cadre insalubre, en soirée, les jeunes prennent la cité en tenaille. Ainsi, les habitants n'osent plus mettre le nez dehors de peur de se faire chahuter et agresser physiquement et verbalement par des jeunes délinquants qui ne montrent aucune peur et aucun respect. En arpentant la cité de long en large, il est clair que cette dernière fait partie des oubliés. L'insalubrité règne en maître, les ordures, ménagères ou autres, font partie intégrante de l'image de la cité. Des odeurs d'égouts ainsi que d'urine agressent l'odorat sitôt que quelqu'un s'approche d'un immeuble. Ces mêmes immeubles que compte la cité sont totalement abandonnés, et la colère de leurs habitants ne fait que grandir. A l'intérieur de l'une de ces nombreuses tours, on peut rapidement constater que l'entretien est réalisé une fois tous les 36 du mois, est-ce normal pour une cité aussi grande que celle-là ? Les vitres qui devraient décorer l'intérieur des tours ne sont plus, il ne reste que le cadre des fenêtres, quant aux boîtes aux lettres, leur état n'est pas réjouissant. Les quelques résidants qui ont osé parler racontent en détail ce qu'ils subissent comme désagréments au quotidien : «Même si la cité est relativement nouvelle, il n'en demeure pas moins que si l'entretien des infrastructures n'est pas fait régulièrement, la cité se détériorera rapidement et perdra de son cachet», explique Islem, jeune universitaire. Ce dernier reprend en affirmant que les habitants manquent de tout, et que ceux qui viennent vendre une quelconque marchandise ne prennent jamais le temps de nettoyer derrière eux. «Régulièrement, des petites camionnettes viennent vendre dans la cité des fruits et légumes en tous genres, mais en aucun cas ils ne nettoient derrière eux avant de quitter la cité», dénonce-t-il. Nous avons voulu nous assurer de ces propos et nous avons suivi notre chemin vers un endroit que notre interlocuteur nous a indiqué et effectivement, il semble y avoir une véritable anarchie et un manque de respect total pour les habitants. A même le bitume, des détritus laissés par ces vendeurs s'entassent entre trottoirs et goudron. Des restes de laitue piétinés et noircis par la saleté tapissent le sol, des fruits pourris également sont visibles entre deux cagots cassés. Ce qui saute aussi aux yeux, c'est le ramassage des ordures ménagères par les services compétents. Selon notre guide, la cité croule sous les sacs d'ordures et les odeurs nauséabondes. «Le ramassage n'a pas eu lieu pendant presque toute une semaine. Le dernier camion à être entré dans la cité est venu mardi au soir, depuis ce jour-là aucun sac n'a été ramassé», s'indigne le jeune homme. Ces nombreux sacs-poubelle attirent également des meutes de chiens errants, qui déchirent les sachets et éparpillent les ordures sur plusieurs mètres carrés. Après le départ des chiens, les chats de gouttière font leur entrée, avec leurs griffes, ils procèdent de la même manière que les chiens pour se nourrir. «Nous souffrons également de l' invasion des rats. La chaleur, qui décompose les ordures qui traînent, attire les rongeurs et les insectes de toutes sortes. C'est insoutenable», déplore Islem.