Le quartier résidentiel de Sidi Mabrouk, et celui de Boussouf, sont particulièrement ciblés par des bandes de voleurs qui se professionnalisent et profitent des brèches dans le dispositif de couverture sécuritaire. La cité Hadj Ahmed Bey (ex-Lauriers roses), à Sidi Mabrouk supérieur, connaît depuis quelques mois une recrudescence des actes de malveillance, particulièrement des cambriolages d'habitations inoccupées pour une courte période, par leurs propriétaires, parfois le temps d'un après-midi. Une villa située dans ce quartier résidentiel a été dévalisée en effet en plein jour lundi passé par des inconnus, qui, après avoir enjambé la clôture ont tranquillement scié les barreaux d'une des pièces du rez-de-chaussée pour pénétrer à l'intérieur de la villa. Les cambrioleurs ont emporté tout ce qui était transportable : bijoux, ordinateurs, montres de valeur et appareils électroniques et ont par ailleurs, nous a confié la victime de ce vol, saccagé tout l'intérieur de la villa. «Comme si il ne leur suffisait pas d'avoir emporté tout ce qui avait de la valeur dans la maison, ces voyous n'ont pas trouvé mieux que de vandaliser tout ce qu'ils ne pouvaient transporter, notamment des meubles et trois téléviseurs», dira-t-elle. Une telle mésaventure n'est pas isolée, nous a-t-elle par ailleurs affirmé, puisque plusieurs villas de cette cité ont fait l'objet, au cours des derniers mois, de vols en l'absence de leurs propriétaires. Et ce ne sont pas, semble-t-il, les portes en fer forgé fermées à double tour qui vont dissuader les voleurs, bien renseignés du reste sur les mouvements des occupants des lieux. Ce regain de criminalité suscite en outre beaucoup d'inquiétude chez les résidents, qui s'interrogent sur ce qui peut s'apparenter à une forme de laxisme inexplicable de la part des autorités concernées, censées assurer la sécurité des citoyens. «Une patrouille de police effectue pourtant une ronde au cours de la journée, mais à partir de 18 h, plus l'ombre d'un policier», note un riverain. A se demander si les agents de l'ordre public sont soumis à des horaires administratifs. Les habitants réclament à ce propos des rondes nocturnes régulières, estimant être en droit d'attendre des services de police un minimum de sécurité.