La nappe phréatique du plateau de Telaghma, dans le sud de Mila, est mise à rude épreuve par les agriculteurs et les éleveurs de la région. Pas moins de 600 forages illicites sont comptabilisés sur le territoire de cette commune à vocation agricole, ce qui a provoqué un rabattement inquiétant de la ressource hydrique qui a sérieusement compromis l'activité agricole cette saison. En effet, la surexploitation illicite des eaux souterraines par des particuliers de la région à travers le forage illicite de puits d'eau porte un sérieux préjudice aux réserves hydriques, ce qui a poussé la direction du secteur de l'hydraulique à réagir en interdisant, désormais, toute activité de forage de nouveau puits d'eau ou d'approfondissement de ceux existants. «Désormais, seules les opérations de nettoyages ou de récurage des puits légaux sont autorisées. La nappe phréatique est mise à mal par la multiplication des forages et les usages à des fins agricoles qu'on en fait actuellement» souligne un responsable du secteur lors de la visite effectuée ce samedi par le wali dans la région. Et d'ajouter: «Avant, il suffisait de creuser à une profondeur de quarantaine de mètres pour atteindre la nappe; actuellement, on doit aller au-delà des 200 mètres de profondeur.» Aussi, on plaide pour la mise en service urgente du système d'irrigation que les pouvoirs publics prévoient pour cette région afin d'alléger la tension sur les eaux de la nappe hydrique. À signaler que ledit système d'irrigation mis en place à partir du barrage de Beni Haroun, et qui va assurer un volume d'eau de 38 millions de mètres cubes pour l'irrigation de plus de 4 400 hectares de terres agricoles dans cette région, sera opérationnel en septembre prochain, selon les explications fournies sur place.