Du jamais vu dans les faits divers à Bouira : un policier attaqué en plein jour par un civil et délesté par celui-ci de son PA. Il était 13h30 avant-hier au lotissement 338 Logements, le policier qui y loge se rendait à son travail au bureau de formation au 1100 Logements. Il marchait sans se douter qu'il était suivi par un individu à la mine patibulaire. Soudain, ce dernier se jeta sur lui et se mit à le rouer de coups avec la canne qu'il portait. Malgré les deux coups reçus à la nuque et qui le mirent tout en sang, le policier eut quand même la présence d'esprit d'appuyer sur le bouton de son arme qu'il avait accrochée à sa ceinture et qui permit d'éjecter le chargeur. Grand bien lui fit, car l'agresseur une fois le pistolet entre les mains, le dirigea vers le policier ensanglanté et écroulé par terre et appuya sur la gâchette. Heureusement qu'aucune balle n'était engagée dans le canon et que le chargeur a été éjecté de l'arme. Alors, l'agresseur, de peur d'être arrêté, a pris la fuite en laissant la victime derrière lui. Le policier à demi-inconscient s'est relevé et a couru rejoindre ses collègues du bureau non loin de là. Mis au courant de cette agression, deux policiers se lançaient déjà à la recherche de l'agresseur. Leur camarade blessé a dû prêter sa voiture qui était garée devant le bureau de formation. Tous trois en civil ne tardèrent pas à retrouver la trace de l'individu dans une rue tranquille de la cité des 338 Logements. Arrivé à hauteur du malfaiteur, le véhicule s'arrêta et les deux policiers valides en sortirent et, se jetant sur lui, l'immobilisèrent. Le pistolet volé était caché dans une chaussette du jeune voyou. Ramené au commissariat, après que la cité eut été bouclée en un temps record par la police alertée par les autres policiers du bureau, l'assaillant a avoué son méfait en donnant les motifs de son agression : il guettait le policier depuis une semaine pour l'attaquer et lui prendre son arme. Il comptait l'utiliser dans des opérations de braquage et de cambriolage, mais ces aveux n'écarteront pas l'hypothèse terroriste. H.H., 33 ans, pourrait s'avérer un terroriste potentiel.