Le lycée d'Adekar a abrité, mercredi 19 juillet, la première édition du Salon de l'agriculture de montagne de la circonscription agricole d'Adekar. Une quarantaine d'exposants ont pris part à cette manifestation inaugurée par le wali de Béjaïa, Mohamed Hattab. Organisée par la subdivision de l'agriculture d'Adekar, en collaboration avec la Chambre de l'agriculture de la wilaya (CAW), ce Salon a permis d'apprécier les efforts déployés par la paysannerie dans la région pour redynamiser l'agriculture de montagne. Les produits du terroir exposés, notamment ceux produits dans la localité, à l'exemple de la tomate, de la pomme de terre, des figues sèches, de la poire, de l'huile d'olive et des produits de la ruche, n'ont pas manqué de faire dire à Laïb Makhlouf, le directeur des services agricoles (DSA) de Béjaïa, que l'espoir de voir prospérer le secteur agricole dans un avenir proche est franchement permis. «Les quantités produites sont certes modestes pour le moment, mais la qualité y est. Nous avons besoin de réseaux de distribution pour agrandir nos exploitations et augmenter notre production», nous dit un des exposants. Ayant commencé sur fond de parade agraire jouée par l'association Amghar Oucheqouf, ce Salon s'est conclu par une série de recommandations devant, au cas où elles seraient suivies, redonner ses marques à l'agriculture de montagne. Pour les participants, il est impératif, entre autres, pour développer ce type d'agriculture, de créer un fonds pour le développement des zones montagneuses, de réaliser des retenues collinaires et des réservoirs de stockage d'eau, de raccorder les bâtiments d'élevage et les points d'eau au réseau électrique, de soutenir les efforts de réhabilitation des vergers oléicoles et figuicoles… Certains exploitants insistent notamment sur la nécessité de créer des points de vente où écouler avec facilité leur récolte. Les communications présentées par Laïb Makhlouf, Acheuk Smaïl, le subdivisionnaire de la circonscription d'Adekar, Hamai Mohamed, le président de la CAW, et Idres Imed, inspecteur vétérinaire, avaient justement comme objectif de rassurer les agriculteurs et d'apporter des réponses à leurs multiples interrogations. La présence à ce Salon de l'Angem, de la CNAC, du CRMA et de la Casnos est vue comme un gage de l'intérêt que portent les pouvoirs publics à la relance de ce secteur. Premier du genre dans la région, ce Salon a connu une bonne affluence, ce qui a fait dire à Ahmed Fertas, élu APC, que «l'agriculture, contrairement à la culture et à la politique, est un vecteur d'union et qu'elle peut jouer le rôle de rassembleur».