Dans le cadre de sa stratégie de développement des différentes activités relevant de son secteur, la Direction des services agricoles (DSA) de Béjaïa envisage de booster la filière lapine. C'est dans cette optique qu'elle a organisé, le 28 février dernier, à la maison de la culture Taos-Amrouche, la 1re édition du Salon dédié à l'élevage de lapins, à Béjaïa. Inaugurée par le wali, Mohamed Hattab, cette manifestation agricole a été organisée en collaboration avec la Chambre d'agriculture, l'Inraa d'Oued Ghir et l'Association de wilaya des éleveurs de lapins. Une quarantaine d'exposants ont pris part à ce salon, notamment des éleveurs de lapins, des fabricants de matériels agricoles, des fabricants d'aliments et des organismes d'accompagnement des porteurs de projets d'investissements et de création d'emplois, à savoir l'Ansej, le Cnac, l'Angem, la Badr, la CRMA... Parallèlement à l'exposition organisée à la Maison de la culture, des conférences scientifiques, relatives à l'alimentation, aux maladies des lapins, ont été animées par des cadres du secteur devant une assistance, composée essentiellement d'éleveurs, qui a beaucoup apprécié la teneur et le niveau des interventions. Selon le DSA de Béjaïa, Laïb Makhlouf, cette manifestation a permis également aux professionnels du secteur de soulever les contraintes liées au développement et à l'extension de leurs élevages. "Nous avons assuré nos éleveurs de l'engagement de tous les cadres de la DSA, de l'Inraa et de la Chambre d'agriculture de la wilaya pour les accompagner, afin de réhabiliter et de promouvoir cette filière", a-t-il indiqué, avant d'ajouter : "Notre stratégie vise à permettre à de nombreux foyers, notamment ruraux, d'améliorer leurs revenus et de créer des postes d'emploi, surtout que cette activité ne demande pas beaucoup d'espaces et peut être pratiquée par toutes les catégories de la société (femmes, hommes, jeunes, moins jeunes...), comme c'était le cas jadis." Au-delà de l'impact économique, le développement de cette filière assurera un apport considérable en termes de protéines animales aux couches défavorisées et moyennes, en raison surtout de la grande prolificité de ce lagomorphe, sachant qu'un couple de lapins peut produire en viande l'équivalent de quatre moutons ou de cinq caprins, soit 80 kg de viande en une année, expliquera notre interlocuteur. Enfin, le DSA a tenu à préciser qu'avant le lancement de ce grand projet, les responsables du secteur de la formation professionnelle se sont engagés à mettre à la disposition de futurs éleveurs des formations dans ce sens, au niveau des CFPA d'Amizour et d'Oued Ghir. KAMAL OUHNIA