116 militants, dont le maire de Tadmaït, mettent fin à leur relation organique avec le parti. «Nous n'avons reçu officiellement que deux démissions», précise Malik Hassas, président du bureau régional du RCD. Depuis les dernières élections législatives, plusieurs militants ont annoncé leur démission du RCD. Le dernier qui vient de mettre fin à toute relation avec les instances du parti est le maire de Tadmaït, Omar Meziane, qui a, dans une lettre envoyée à la presse, déclaré : «Je veux vous signifier ma désapprobation et ma colère contre la campagne insidieuse de dénigrement et de désinformation menée méthodiquement par le parti et par personnes interposées, contre ma personne en ma qualité de maire d'une commune symbole, au nom évocateur, au moment où j'éprouve le besoin de soutien et de reconnaissance face à l'adversité quotidienne subie.» La veille, ce sont 115 militants de la section d'Azazga qui ont annoncé également leur démission de la formation de Mohcine Belabbas en raison, entre autres, ont-ils souligné dans leur missive, de «la mauvaise gestion du bureau régional du parti. Nous n'avons cessé depuis cinq ans, au moins, de tirer la sonnette d'alarme afin de sensibiliser les responsables au niveau régional et national sur la situation du parti localement, en vain !» «Il y va de la responsabilité de celles et ceux qui, par calculs d'intérêts personnels, de stratégie de groupes et autres intentions cachées, de compromission, ont érigé tout un mode d'élection, à tous les niveaux, notamment aux législatives de 2017, en une pratique de blocage d'émergence, voire d'élimination de militantes et militants qui se comptent parmi les plus intègres, les plus compétents et socialement ancrés dans la société», ajoute le même document. Une trentaine de militants de la section communale de Tizi Ouzou ont annoncé aussi la fin de leur relation organique avec le RCD, en juin dernier, et ce, après la démission du président de l'APC du chef-lieu de wilaya, Ouahab Aït Menguellet. Quelques jours plus tard, ce sont des militants d'Iboudraren qui ont décidé de jeter l'éponge. Par ailleurs, Malik Hassas, président du bureau régional du RCD, a, samedi, lors d'un point de presse animé au siège de la section locale de Tizi Ouzou, au Bâtiment bleu, nié avoir reçu les lettres de démission de «toutes les personnes annoncées dans la presse». Il a souligné, en outre, qu'il s'agit d'une «campagne de manipulation des cachets de certaines sections locales pour envoyer à la presse des déclarations de démission de gens qui ne sont même pas militants du parti. D'ailleurs, nous allons envoyer des huissiers de justice pour récupérer nos cachets afin qu'ils ne soient pas utilisés par des gens malintentionnés. Nous savons bien que le RCD est ciblé de toutes parts. Quelqu'un qui n'est pas militant du RCD ne peut pas démissionner, car il n'est pas lié organiquement avec le parti. Nous avons le fichier des militants qui ont renouvelé leurs cartes. D'ailleurs, à ce jour, nous n'avons reçu officiellement que deux démissions», a martelé M. Hassas avant de citer le cas de l'actuel maire de Tizi Ouzou qui a démissionné, selon lui, car, «il n'a pas été retenu sur la liste des candidats à la députation». «Les auteurs de cette campagne de déstabilisation n'ont pas atteint leur objectif. D'ailleurs, le RCD prépare les prochaines élections locales dans la sérénité la plus totale», a ajouté M. Hassas.