Les familles se pointent quelques heures avant l'ouverture officielle des guichets, fixée à 18h, afin d'éviter le flux des visiteurs. Mais impossible d'y échapper : sur les lieux, on constate, chaque jour, des files de voitures interminables en train d'attendre devant le parc. Une situation qui se transforme au fil du temps en véritable galère. Face aux risques de déshydratation, des bouteilles d'eau sont distribuées par certains automobilistes, ayant déjà subi l'expérience de cette attente, aux familles qui patientent sous un soleil cuisant. Le lieu est sans ombrage : aucun arbre dans les alentours pour permettre aux visiteurs qui affluent de toutes les wilayas du pays de se protéger du soleil. Il y a autant de visiteurs qui viennent à pied que ceux qui viennent en voiture. Ceux n'étant pas véhiculés s'agglutinent également devant les portes d'entrée, à attendre malgré la chaleur suffocante. «Déjà deux heures d'attente. Ce n'est pas pour moi que je m'inquiète, mais pour les enfants. Il fait très chaud et il n'y a pas d'ombre», souffle un père de famille venu de la wilaya de Djelfa. Devant lui, une dame de 50 ans, originaire du centre du pays, est assise sur un siège pliant. «On est là depuis environ 17 heures, c'est rude !», déplore-t-elle. Pour réguler la circulation, les agents de l'ordre ont du fil à retordre devant ce grand flux d'automobiles. Ils font de leur mieux pour répondre aux doléances. Pour de plus amples informations, nous avons contacté la directrice de Mostaland, Samia Belmehal. Cette responsable est bien consciente de la situation. Elle nous affirme que l'horaire est fixé à 18 heures parce que l'endroit est très exposé au soleil. «Mais, révèle-t- elle, nous menons actuellement une opération de transplantation d'arbres, comme le peuplier, qui fait beaucoup d'ombre, en plus d'autres espaces déjà boisés en arbustes, à l'instar du palmier et du ficus». Concernant les horaires d'ouverture, la directrice assure qu'un changement va s'opérer avec la rentrée sociale : «Les guichets ouvriront de 15h à minuit». «Par ailleurs, dira-t-elle, toutes ces contraintes sont liées aux travaux des chantiers et tout va rentrer dans l'ordre avec l'achèvement de l'ensemble des projets en réalisation.» Une autre anomalie de taille a été dénoncée par les responsables concernant le parc animalier : deux petits crocodiles ont été tués par des jets de pierres lancés par des visiteurs. Une chèvre naine, une espèce rare, est morte aussi. L'autopsie a révélé la présence d'un sachet de chips dans son estomac, en plus d'un singe magot, qui a été éborgné par une pierre lancée par des visiteurs. «Tous les jours, 20 à 30 kg de grosses pierres sont ramassés par les agents de nettoyage au niveau du parc animalier. Les animaux continuent d'être agressés par des visiteurs inconscients et de surcroît adultes», précise la responsable. A noter que l'affluence des visiteurs dépasse les 40000 par jour. Des automobilistes se voient refuser l'accès aux parkings intérieurs faute de place et stationnent sur le bas-côté de la RN11. Ce qui s'avère très dangereux pour la circulation.